Love & Death (Mini-series, 7 épisodes) : une femme désespérée et une hache

Love & Death (Mini-series, 7 épisodes) : une femme désespérée et une hache

Il y a des faits divers qui méritent d’être adaptés en série. C’est le cas de l’histoire sordide de Love & Death. Cette mini-série HBO Max vient d’un maître du genre : David E. Kelley (Big Little Lies, The Undoing). Pour autant, Love & Death reste imparfaite et c’est clairement Elizabeth Olsen (Wandavsion) qui élève le niveau. Elle brille dans toutes ses scènes du début à la fin de la série et c’est dommage que le scénario de E. Kelley ne soit pas spécialement à la hauteur de sa prestation sans faille. C’est dommage de se retrouver avec une série aussi creuse tant par le titre que par certains épisodes alors que le paysage actuel des mini-séries adaptées d’histoires vraies est long comme le bras. Surtout quand l’histoire de Candy Montgomery a déjà été adaptée sur le petit écran dans Candy, l’an dernier, avec Jessica Biel dans le rôle titre. Pour autant, l’histoire de Candy est ici racontée de façon bien plus intéressante que dans la mini-série de Hulu (qui était ratée à bien des égards). Elizabeth Olsen incarne ici Candy, une femme au foyer texane qui dans les années 80 a été accusée d’avoir tuée avec une hache son amie Betty Gore (incarnée ici par la toujours très bonne Lily Rabe). 

 

La vie de famille tranquille de deux couples de croyants d'une petite ville du Texas prend fin quand ils rencontrent Candy Montgomery... la tueuse à la hache.

 

La mort de Betty n’est dans un sens qu’une astuce dans le scénario. Il faut attendre la fin de la mini-série pour assister au meurtre sanglant et ultra gore (même si la caméra décide de n’en montrer que des bribes et préfère se contenter des giclées de sang). David E. Kelley semble être obsédé par les femmes devant de vraies criminelles (on l’a vu dans Big Little Lies et The Undoing précédemment) à travers des histoires d’anti-héros au milieu d’un mélodrame social. Car Love & Death discute de plusieurs sujets et pas seulement du meurtre qui est ici une excuse à tout le reste. On parle d’amour, de jalousie, de trahison, et d’amitié. E. Kelley utilise donc les deux thématiques du titre de la série (que je trouve mauvais) : l’amour et la mort. Dommage que Love & Death semble en grande partie réchauffée. A la fois car l’on a déjà vu une mini-série sur cette historie sordide mais aussi car sept épisodes c’était beaucoup trop.

 

Love & Death ne cherche pas à nous offrir plus de choses que l’on ne sache déjà sur l’affaire. Il y avait pourtant quelque chose à faire de plus percutant sur la fascination des américains pour ce genre de crimes passionnels. Tout commence autour de Candy alors qu’elle est clairement au bord de la crise de nerf. Elle s’ennuie fermement dans sa vie et rien ne semble véritablement animer quelconque passion chez elle. En dehors du mari de sa meilleure amie, Allan Gore (incarné par un très bon Jesse Plemons). Love & Death n’est pas très subtile dans ses propres messages et souffre forcément de tous les défauts des précédentes fictions de David E. Kelley. Là où la série maîtrise vraiment sa propre narration c’est lors du procès. E. Kelley a toujours été bon pour les scènes de justice et les deux derniers épisodes nous délivrent d’assez bons moments de ce genre là. Mais pour parvenir à cette fin, il faut se farcir tout un tas de séquences mélodramatiques trop appuyées qui ne sont pas assez finaudes pour réellement nous offrir quoi que ce soit.

 

L’histoire de Allan et Candy n’est pas spécialement torride. De même que la vie de Candy en général. Tout est assez ennuyeux présenté comme tel alors que le créateur et scénariste aurait pu insuffler un peu plus d’érotisme et de glamour à cette aventure. Cela aurait alors rendu les personnages un brin moins creux. Elisabeth Olsen, toujours excellente, est le seul élément véritablement mémorable de la mini-série. Si Love & Death est bien meilleure que la précédente adaptation de cette histoire, elle ne reste pas mémorable pour autant. C’est donc le procès de Candy qui fait réellement l’intérêt de cette mini-série, là où David E. Kelley excelle réellement. Le reste n’est qu’un enchainement soap-esque sans grande originalité (et parfois même d’un ennui mortel). 

 

Note : 4.5/10. En bref, si le procès reste le coeur même de Love & Death (et là où elle excelle), Elisabeth Olsen est la seule chose qui donne envie d’aller au bout d’une aventure qui manque d’originalité et surtout de passion. 

Prochainement en France

 

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