Dreamland (Saison 1, 6 épisodes) : 4 soeurs et 1 foetus

J’aime beaucoup Freema Agyeman (Doctor Who, Sense8) et c’est une agréable surprise que de voir Lily Allen dans une comédie. Elle que je connais surtout pour sa chanson « Fuck You ». Pour autant, Dreamland n’est pas la série de rêve non plus. Adapté du court métrage comique de Sharon Horgan (2017), je me demande à quel point elle a réellement été impliquée dans cette comédie car l’on est très très loin de son talent d’écriture. Certains moments sont amusants mais rien n’est mémorable. Malgré tous les talents qu’il y a derrière cette comédie, elle ne prend pas. Les premiers pas de Lily Allen ne sont pas remarquables non plus. Elle se débrouille mais on est très loin de l’humour et de la folie de Sharon Horgan. De nombreux changements sont clairement opérés pour développer un sketch de dix minutes en une série en six épisodes mais la tension dramatique et le tempo comique ne collent pas vraiment. Si Dreamland s’améliore un peu dans ses deux derniers épisodes c’est probablement parce que l’on passe du temps avec elles. Mais en dehors de ça, c’est assez fade et plat. 

Dans la ville de Margate, la soeur aînée Trish est enceinte et attend une petite fille. Ses soeurs Clara et Leila sont là pour s’occuper d’elle avec leur mère. Mais leur autre soeur Mel fait un retour inattendu et menace de mettre le bordel dans toute la famille.

Quand on compare Dreamland à d’autres comédies britanniques comme Bad Sisters (excellente sur Apple TV+) ou encore Back to Life (à voir !) alors Dreamland tombe vraiment à plat. La soeur qui débarque c’est Mel, incarnée par Lily Allen. Elle débarque habillée de noir et elle impose tout de suite son style. Pour autant, cela manque d’étincelles. J’apprécie la tentative et Lily Allen semble se donner à fond mais rien ne parvient vraiment à fonctionner. L’ensemble a tout de même quelque chose d’attachant mais je m’attendais tout de même à une vraie comédie cynique, pleine d’idées folles. Le genre de choses que l’on attend de Sharon Horgan. Quand on voit ce qu’elle a fait avec Bad Sisters par exemple avec des personnages bien écrits, attachants et réalistes, Dreamland est aux antipodes. Le manque cruel d’humour n’aide pas non plus à passer un bon moment. C’est une comédie dramatique certes mais même quand celle-ci tente quelque chose de plus dramatique, cela ne colle pas totalement. 

Le pire dans tout ça c’est que Dreamland semble surtout errer. Il ne se passe pas grand chose durant les six épisodes, ce n’est pas suffisamment drôle pour que l’on garde en tête quelconque gag et ce n’est pas non plus spécialement dramatique. Ajoutons à cela le côté ultra saturé de l’image afin d’offrir des couleurs pop aux téléspectateurs qui brûlera bien plus votre rétine qu’autre chose. C’est un artifice qui peut fonctionner mais il aurait fallu que Dreamland sache s’amuser aussi. J’avais envie d’apprécier cette comédie, ne serait-ce que pour le casting qui est séduisant mais tout se repose un peu trop sur Freema Agyeman et la pauvre, avec un scénario aussi médiocre, elle ne peut pas faire grand chose pour sauver la série dans son intégralité. Sky devrait laisser Dreamland au fond de son catalogue car il n’y a rien à retenir de vraiment intéressant là dedans. Passez votre chemin, vous allez perdre votre temps à part si vous avez absolument envie de voir les débuts de Lily Allen en tant qu’actrice. 

Note : 3/10. En bref, pas drôle, peu de choses se passent et Lily Allen (qui fait ici ses premiers pas d’actrices) manque d’étincelles dans son interprétation. 

Prochainement en France