C*A*U*G*H*T (Saison 1, 6 épisodes) : les otages volent la vedette

C*A*U*G*H*T me rappelle énormément Lazy Company, la très bonne série de OCS. Cette comédie australienne est déjantée, pleine de moments hilarants autour d’une bande de bras cassés qui ont été enlevés par inadvertance. Mais C*A*U*G*H*T nous réserve tout un tas de surprises comme la présence au casting de Sean Penn qui incarne le rôle du Premier Ministre australien. On sent que l’acteur et réalisateur s’éclate à incarner son propre rôle en version satirique. J’adore les acteurs qui ont de l’auto-dérision et dans le cas de cette comédie, on peut dire que la série fourmille de ce genre de folies. Au fond, il n’y a rien d’exceptionnel dans cette comédie qui reprend exactement tout ce qui avait pu faire le succès australien de franchises comme Crocodile Dundee. La série nous réserve quelques belles surprises côté casting de Sigourney Weaver dans le second épisode à Matthew Fox (Lost). On sent le sens de l’humour australien dans tous les recoins de cette série avec des références culturelles que l’on ne peut pas toujours comprendre. 

Si les deux premiers épisodes sont assez sympathiques, C*A*U*G*H*T a par moment un peu perdu son souffle en cours de route. Non pas que la saison a trop de trous d’airs mais qu’elle en a quelques uns. Les derniers épisodes ont d’ailleurs des références meta plutôt amusantes qui viennent libérer le récit et offrir aussi quelque chose de plus fun. Au fond, C*A*U*G*H*T assume pleinement son côté daté. On sent que cela aurait pu être produit il y a vingt ans et cela aurait été fait de la même façon. Mais c’est ce côté un brin nostalgique des comédies australiennes des années 90 qui finalement fonctionne plutôt bien. Chacun des membres du casting est impliqué dans le but de nous amuser ce qui est une bonne chose. Cela créé une bonne ambiance globale dans le récit et c’est finalement pas déplaisant à suivre au fil des épisodes. 

Ce qui peut parfois être un brin étrange c’est le mélange des genres. Tout ce qui se passe dans la forêt avec les ravisseurs est assez séduisant. Certaines séquences très pipi-caca m’ont fait sourire. Cela faisait un moment que je n’avais pas vu une comédie oser faire prendre un bain de caca à ses personnages ou à les ligoter de façon à ce qu’ils se sentent les fesses ou le pénis. Il faut être réceptif à ce genre d’humour qui ne se prend pas trop la tête mais C*A*U*G*H*T a de bonnes idées malgré tout. Six épisodes c’est ce qu’il fallait et pas un de plus pour que le récit fonctionne correctement et ne paraisse pas trop long. Je suis sur que j’aurais pu perdre facilement patience si la série avait duré plus longtemps. Quoi qu’il en soit, C*A*U*G*H*T est une bonne surprise qui s’amuse et amuse son casting. Le côté bon enfant et blagues graveleuses ne fonctionnera probablement pas sur tout le monde mais a réussi à sortir des carcans habituels de la comédie. 

Note : 5/10. En bref, une comédie 100% australienne qui ne plaira pas à tous mais a tout de même des choses à proposer. 

Prochainement en France