The Buccaneers (Saison 1, épisodes 1 à 3) : les Chroniques de Buccaneers

The Buccaneers (Saison 1, épisodes 1 à 3) : les Chroniques de Buccaneers

Les séries d’époque modernes et anachroniques semblent avoir le vent en poulpe ces derniers temps. The Buccaneers est l’adaptation du roman non terminé d’Edith Wharton datant de 1938. C’est en 1993 que Marion Mainwaring décide alors de compléter le roman en se basant sur les notes de Wharton. Ce n’est pas la première adaptation (en 1995 la BBC s’était déjà tenté à l’expérience). Trente ans après, Apple TV+ récupère les droits afin d’adapter The Buccaneers dans une adaptation clairement moderne et dans l’air du temps. On sent l’influence des séries d’époque de ces dernières années (et notamment celle de Shonda Rhimes pour Netflix ou encore Dickinson si l’on doit prendre exemple sur une série Apple TV+). Le premier épisode n’est clairement pas la plus belle réussite de The Buccaneers (2023). Tout est introduit de façon bourrative et étrange, clairement dans le but de séduire les jeunes téléspectateurs. 

 

Filles fortunées, hommes puissants. Nouveaux riches, vieux secrets. Dans les années 1870, un groupe de jeunes Américaines dynamitent la saison mondaine londonienne au mépris des traditions centenaires du pays du flegme par excellence, donnant lieu à un choc des cultures entre l’Angleterre et les Etats-Unis. Envoyées en Angleterre en quête d'un mari et d'un titre, les boucanières ne comptent pas s’arrêter là, et dire "je le veux" n’est que le début…

 

Ce qui fait plaisir c’est quand The Buccaneers s’attarde sur la vision de Wharton : les dilemmes des femmes durant les règles du patriarcat des années 1870. D’un point de vue narratif, The Buccaneers met donc un peu de temps à prouver sa valeur même si celle-ci reste imparfaite. Disons que The Buccaneers cherche clairement à mélanger la force du récit original avec quelque chose de moderne lié aux soaps romancés actuels. C’est léché d’un point de vue visuel. Tout est somptueux alors forcément quand on lèche les yeux avec quelque chose de beau, je suis tout de suite bien plus séduit. En tout cas, The Buccaneers parvient à rester intéressante en grande partie grâce à tout le décorum qui permet d’oublier le côté parfois très léger du scénario. C’est assez facile de comparer The Buccaneers aux Chroniques de Bridgerton ou même Dickinson d’une certaine façon. C’est sexy, c’est beau et la bande son est pleine de titres pop actuels. 

 

Les costumes sont somptueux, les coiffures, les maquillages, tout est travaillé et on sent que Apple n’a pas voulu une série qui ressemble à rien. Au contraire, c’est très beau. Mais justement, la beauté de The Buccaneers ne permet pas toujours d’oublier que ce n’est pas parfait ou que cela reprend des éléments simplistes sans chercher à être aussi distingué que le visuel. Le casting est séduisant mais il a encore à faire ses preuves. The Buccaneers avait vraiment de quoi faire avec l’histoire de départ mais cette modernisation ne colle pas toujours avec les attentes que j’avais. Pas dans la diversité du casting (qui est ici une très belle et bonne chose) mais plutôt dans cette façon trop mièvre et adolescente de raconter des histoires qui méritaient plus de charme adulte. A quoi bon faire The Buccaneers si c’est pour faire Gossip Girl dans les années 1870 ? Surtout que le roman ne ressemble pas vraiment à ça. J’apprécie la touche de modernité mais j’aurais aimé que l’on garde le côté littéraire et soigné de l’écriture. 

 

Note : 5/10. En bref, The Buccaneers démarre timidement même si au fil des épisodes la série semble se libérer. Je suis donc curieux de voir si l’ascension crescendo continue dans le reste de la saison. 

Disponible sur Apple TV+

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
delromainzika

Retrouvez sur mon blog des critiques de cinéma et de séries télé du monde entier tous les jours
Voir le profil de delromainzika sur le portail Overblog

Commenter cet article