Critique Ciné : Saltburn (2023, Amazon Prime Video)

Critique Ciné : Saltburn (2023, Amazon Prime Video)

Saltburn // De Emerald Fennell. Avec Barry Keoghan, Jacob Elordi et Rosamund Pike.

 

Saltburn se repose grandement sur la prestation de Barry Keoghan. Et à raison. Celui que j’avais adoré dans Mise à Mort du Cerf Sacré (Yorgos Lanthimos, décidément celui-ci est convoqué de partout en cette fin d’année) démontre une fois de plus qu’il est phénoménal. Emerald Fennell à qui l’on doit le très bon Promising Young Woman (Oscar du meilleur scénario), récidive avec Saltburn. Ce n’est pas aussi bon mais ce thriller psychologique est malsain et sulfureux à souhait. Le film démontre un certain goût que le réalisateur a pour l’humour noir et des scènes particulièrement fortes. Nous sommes au milieu des années 2000, avant la frénésie des réseaux sociaux ce qui permet aussi de voir vivre des personnages différemment. Notamment dans les relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres. C’est tout de suite beaucoup plus palpitant de voir des personnages hors de leurs écrans. 

 

L'étudiant Oliver Quick, qui peine à trouver sa place à l'université d'Oxford, se retrouve entraîné dans le monde du charmant et aristocratique Felix Catton, qui l'invite à Saltburn, le vaste domaine de sa famille excentrique, pour un été qu'il n'oubliera pas de sitôt.

 

De prime à bord, Saltburn pourrait laisser imaginer que l’on est face à un film sur des étudiants, un teen movie tout ce qu’il y a de plus simple, tourné en 4:3, avec son lot de séquences sur des nantis qui se croient tout permis. Mais Saltburn c’est un film de vengeance et la fin vient nous offrir un twist assez étonnant qui remet en question tout ce que l’on pouvait imaginer (même si pour le coup le récit est terriblement prévisible). L’ambiance de vacances caniculaires rend le récit assez palpitant et surtout séduisant. L’image est léchée et n’est pas sans convoquer à l’esprit du spectateur des films comme Call Me By Your Name (notamment dans ce qui semble être une romance entre Oliver et Felix). Les scènes de groupe sont les meilleures dans Saltburn, comme si les personnages virevoltaient au dessus du monde dans lequel nous vivions à cette époque là. 

 

Mais Saltburn vient aussi nous offrir des séquences étranges et dérageantes (la scène de la baignoire par exemple). Visuellement, Saltburn est irréprochable. C’est d’ailleurs son plus gros point fort avec la prestation de notre acteur principal. Le côté un peu vintage qui vient nous ramener à cette époque est forcément séduisant. Emerald Fennell parvient aussi à faire quelque chose de certaines acteurs comme Jacob Elordi, étonnant. Saltburn c’est deux heures qui passent comme une lettre à la poste avec une jolie mise en scène, des personnages que l’on a envie de suivre dans leurs aventures et une fin certes sans surprises mais qui permet de venir à bout de cette satire ou critique des nantis. Ce n’est pas aussi fou que Promising Young Woman mais j’ai passé un si bon moment que je ne peux que rester subjugué par les images (notamment de la danse à poil d’Oliver). 

 

Note : 6.5/10. En bref, Saltburn souffre parfois du côté superficiel du traitement de l’histoire mais visuellement c’est irréprochable et Barry Keoghan. 

Disponible sur Amazon Prime Video 

 

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