Julia (Saison 2, 8 épisodes) : une saison trop gourmande

Julia (Saison 2, 8 épisodes) : une saison trop gourmande

Julia c’est avant tout l’histoire de Julia Child et malheureusement, je dois avouer que cette saison 2 laisse peut-être peu de place à son héroïne et trop à son ensemble de personnages. Il y a toujours des plats délicieux et Sarah Lancashire est parfaite sous les traits de Julia Child mais en quelque sorte, la série brille un peu moins. Les instants entre Julia et son mari Paul sont toujours adorables et vraiment à la hauteur de mes attentes. Cette humanité qui permet de voir Julia hors des plateaux de télévision nous attache forcément aux personnages. Cela change des éléments que l’on peut connaître de cette femme qui a marqué l’histoire de la cuisine télévisée. Cette saison 2, comme la première, mélange alors la vie de Julia avec son histoire d’amour avec Paul et son travail. Chaque épisode porte le titre d’un plat emblématique de son oeuvre et donne forcément l’eau à la bouche. 

 

Ce que cette saison parvient à faire malgré tout c’est à mettre en avant ce que Julia a du mal à apprécier avec sa propre célébrité. Alors qu’elle devient une véritable star, ce qui va la conduire jusqu’à la Maison Blanche, elle va aussi se retrouver au milieu de placements de produit, éléments politiques et autres qui vont forcément jouer un rôle dans la relation qu’elle entretient avec son mari. Mais avec tellement de choses à raconter, Julia en oublie presque son héroïne et la simplicité de la première saison. On a les décors de Côté d’Azur au début de la saison, des tas de nouveaux personnages et de nouvelles intrigues sauf que cela laisse encore moins de place pour Julia (alors que la série porte son nom). On sent que les scénaristes ont voulu parler un peu plus de l’époque dans laquelle Julia a vécu, et ce qui se tramait en parallèle. Mais j’aurais aimé que l’on reste sur Julia et pas en s’évadant dans tout un tas d’autres sous-intrigues. 

 

Certes, les intrigues secondaires qui viennent accompagner la série sont sympathiques mais ce n’est pas assez fort non plus. Les scènes dans la campagne française sont délicieuse et ouvrent parfaitement la saison mais dès que l’on revient sur le sol américain, Julia devient bourrative avec trop de choses à raconter pour peu d’épisodes. Huit épisodes cela peut être long mais dans le cas de cette saison c’est assez court par rapport à la quantité d’intrigues. Après avoir parcouru la France pendant 72 jours, Julia revient donc sur le sol américain et sa productrice Alice est plus qu’heureuse de retrouver une femme dans un monde d’hommes. Sans parler de l’arrivée de la nouvelle réalisatrice de la série, Elaine Levitch (Rachel Bloom). Alice et Elaine partagent des moments de franche camaraderie qui font plaisir à voir. 

 

Cela permet aussi d’explorer l’ambition des femmes dans les années 60. Ce n’est pas sans rappeler ce que Mad Men a pu faire en son temps mais Julia a trop de personnages et d’intrigues quand son héroïne a tendance à s’effacer à mon goût. Tout cela se fait donc forcément au détriment de moments réellement plus intéressants. La saison n’est pas ratée mais elle aurait pu être bien meilleure et plus délicieuse autrement. 

 

Note : 5.5/10. En bref, en voulant raconter énormément de choses, cette saison 2 en oublie presque son héroïne Julia Child. 

Prochainement en France

 

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