Critique Ciné : Prey (2024, direct to SVOD)

Critique Ciné : Prey (2024, direct to SVOD)

Prey // De Mukunda Michael Dewil. Avec Mena Suvari, Ryan Philippe et Emile Hirsch.

 

Mukunda Michael Dewil retrouve Ryan Philippe (Collide) et Emile Hirsch (The Immaculate Room) devant sa caméra et l’on sent que tous ces acteurs sont vraiment en fin de carrière. La chose la plus intéressante que vous verrez de Prey c’est son affiche. Car oui, l’affiche est alléchante. Mais alors tout le reste est mauvais. Pire étant le casting qui est dans un sur-jeu total et qui n’arrive jamais à nous amuser. On s’attend à des attaques de lion (au moins une) mais tout se déroule hors caméra (sauf la dernière et encore, elle a dû engloutir tout le budget du film), rendant le tout clairement famélique en frissons. Pire étant que les lions que l’on voit dans le film ont clairement été repris de vidéos Stock que l’on pourrait nous même acheter sur iStock. Il y a des attaques hors caméra mais même les conséquences restent hors caméra, rendant le tout plus ennuyeux que palpitant. Le danger est là mais on ne le ressent jamais et l’on doit alors se contenter des simagrées des personnages qui se font face dans de longues tirades sans saveur, sans ambition. 

 

Après que leur vie a été menacée par un groupe de militants extrémistes, un jeune couple doit fuir leur mission dans le désert du Kalahari. Leur avion s'écrase dans une réserve d'animaux, ils doivent affronter hommes et bêtes pour sauver leur vie.

 

Ce n’est pas le premier film qui raconte des histoires d’attaques avec des lions (on a déjà eu ça l’an dernier avec Idris Elba et je suppose que les producteurs veulent que l’on se trompe de film et choisisse Prey). Prey est donc fauché comme les blés et même d’un point de vue de son décor désertique, rien n’est réellement exploité à bon escient. Alors que Prey tente constamment d’ajouter une dimension plus riche en émotions afin de nous impliquer dans le récit, cela passe par des dialogues qui auraient pu être écrits par Chat GPT. Alors que Prey tente quelque chose d’autre avec de vilains mercenaires, là aussi c’est ennuyeux. Si tu n’as pas les moyens pour les lions, il faut quand même les avoir pour proposer des scènes de fusillade. Mais c’est tellement mal fichu que le réalisateur se contente de poser sa caméra comme moi je filmerais le temps qui passe à travers la fenêtre de mon appartement. 

 

Prey reprend aussi pas mal d’éléments vus et revus dans d’autres films, notamment car la province dans laquelle l’avion se crash a déjà été utilisée dans d’autres films. Le résultat c’est que les décors sont magnifiques mais que les images ne savent jamais les mettre en avant. Le casting ne cherche même pas à faire des efforts pour rendre le tout plus agréable à suivre. Bien au contraire, tout le monde est là pour chercher son chèque quitte à se moquer du spectateur. Je sais bien que Emile Hirsch n’est pas un acteur particulièrement bon mais il avait tout de même le potentiel de faire mieux que le scénario raté que l’on a sous les yeux. Ryan Philippe, de son côté, devrait vraiment chercher un rôle dans une série pour se refaire une santé car ce n’est pas en jouant comme un macchabée qu’il va renouer avec le succès qu’il a eu au début des années 2000. 

 

Note : 1/10. En bref, rien à sauver en dehors du magnifique désert Kalahari. Le reste est fauché comme les blés, filmé sans envergure et écrit avec les pieds. 

Prochainement en France

 

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