Critique Ciné : Road House (2024, Amazon Prime Video)

Road House // De Doug Liman. Avec Jake Gyllenhaal, Conor McGregor et Daniela Melchior.

Difficile de ne pas apprécier un film qui sait ne pas se prendre au sérieux et qui s’assume en tant que tel. On sent que Jake Gyllenhaal s’est amusé à incarner Dalton, cet ancien combattant de l’UFC qui tente d’échapper à son sombre passé. C’est con mais Road House fonctionne justement dans sa connerie. De bout en bout, le film sait ce qu’il fait et sait nous amuser au bon moment. D’avoir une histoire aussi bête sur le papier aurait pu donner un film qui se prend au sérieux mais Doug Liman est assez malin pour faire l’inverse. Conor McGregor aussi en tient une couche dans son rôle mais justement, lui aussi semble s’éclater et ça se ressent à l’écran. C’est important d’avoir des acteurs qui s’amusent. Doug Liman (La Mémoire dans la Peau) nous offre de jolies scènes d’action mais là aussi, on s’amuse et même le réalisateur semble s’amuser. 

Dalton, un ancien combattant de l'UFC tente d'échapper à son sombre passé et à son penchant pour la violence, dans ce film d'action bourré d'adrénaline. Dalton se débrouille à peine avec la réputation qui lui colle à la peau lorsqu'il est repéré par Frankie, propriétaire d'un relais routier dans les Keys de Floride. Elle l'engage comme nouveau videur dans l'espoir d'empêcher un gang violent, travaillant pour le patron du crime Brandt, de détruire son bar bien-aimé. Même à cinq contre un, l'équipe de Brandt ne fait pas le poids face aux compétences de Dalton. Mais les enjeux deviennent de plus en plus importants avec l'arrivée de Knox, l'impitoyable tueur à gages. Alors que les bagarres brutales et les effusions de sang s'intensifient, les Keys tropicaux s'avèrent plus dangereux que tout ce que Dalton a pu affronter dans l'octogone.

Ce que je trouve dommage avec Road House c’est que le film prenne autant de temps à mettre en place l’action. Là où le premier Road House (avec Patrick Swayze) était plus amusant et délirant, Road House a met du temps à justement installer tout ça. Mais Doug Liman veut aussi nous en mettre plein la vue. On sent que Prime Video a mis les moyens afin de faire un film qui tape à l’oeil. Je ne sais pas pourquoi on a fait un remake de ce film (même si d’un autre côté, cette actualisation est plutôt sympathique). Il y a d’ailleurs de plus en plus de remakes de classiques des années 90, des films d’action feel good qui sans trop se prendre la tête permettent de passer un agréable moment. Action et humour se mélangent donc de façon sympathique sans en faire des tonnes. Le côté régressif de la chose a de quoi faire et surtout, Road House tente de l’exploiter à son maximum.

Bien qu’imparfaite, l’histoire reste assez agréable à suivre. C’est pile poil le genre de films d’action qui manque parfois sur les plateformes. On a tendance à nous offrir des films trop sérieux, qui se prennent au sérieux mais échouent à délivrer quoi que ce soit de pertinent. Quand on s’amuse et que l’on ne prend rien au sérieux cela donne des délires comme Road House. J’aurais aimé que le début soit plus rythmé et que l’on nous mette plus rapidement dans le bain mais une fois que le film démarre réellement et nous offre son premier face à face alors on a enfin un film qui décolle. Road House ferait d’ailleurs un film parfait pour le Ciné Dimanche en famille avec une pizza et quelques bières. C’est beauf mais j’assume.

Note : 6/10. En bref, assez agréable pour permettre de passer un bon moment comme le casting qui a l’air de s’être éclaté à tourner ça. Ça s’assume comme une grosse mascarade. 

Disponible sur Amazon Prime Video