Murder Club (Saison 1, épisodes 1 et 2) : polar de gare

Murder Club (Saison 1, épisodes 1 et 2) : polar de gare

La France tente avec Murder Club de surfer sur la vague des séries d’enquêtes légères qui se développent à vitesse grand V aux Etats-Unis (Only Murders in the Building, Poker Face, Death and Other Details) ou plutôt récemment en France avec le succès inattendu d’HPI sur TF1. Tenter une série policière plus légère n’est pas forcément une mauvaise chose, surtout quand celle-ci tente justement de reprendre tous les codes. Pour autant, Murder Club est assez maigre. C’est en surface amusant par moment mais loin d’être la surprise que je pouvais attendre. On est loin de HPI et ce malgré un casting plutôt réussi. On sent que le duo Eric Cantona et Tiphaine Daviot fonctionne très bien et que les deux partagent une véritable alchimie à l’écran. C’est d’ailleurs le véritable atout charme de Murder Club qui, au delà de ça, ne propose rien de neuf sous le soleil. 

 

Lorsqu’une jeune policière de la crim est mise au ban de son unité après avoir laissé échapper le seul témoin dans la traque d’un serial killer, elle n’a d’autre choix que de faire équipe avec un autre paria, un ancien profiler dépressif et trouble, pour réparer sa faute et tenter d’arrêter le meurtrier avant qu’il ne soit trop tard.

 

Le polar est un genre que j’aime par dessus tout mais Murder Club n’arrive pas à offrir grand chose en termes de suspense et de surprises. Il y a des cliffhangers, une tentative de suspense mais cela ne prend pas du tout la forme que j’aurais pu espérer. Les situations burlesques se mélangent aux moments plus policiers qui reprennent tous les codes du polar. Cela fonctionne par moment mais pas tout le temps. Le manque cruel d’équilibre dans les épisodes se fait rapidement ressentir et laisse l’impression que Murder Club stagne plus qu’elle n’avance. Pour une saison qui ne comptera que quatre épisodes, je dois avouer que je m’attendais à quelque chose de neuf et différent qui évite de tomber dans les pièges de la série policière française. Le plus gros problème que j’ai avec Murder Club c’est sa mise en scène. C’est terne, pas vraiment inspiré et là aussi ça ressemble une fois de plus un peu trop aux séries policières qui fourmillent sur les petits écrans français. 

 

Il serait peut-être temps de chercher à avoir de vrais metteurs en scène derrière des séries policières (Canal+ le fait bien) afin de donner une vraie allure, une pâte, quelque chose qui sort des ambiances que l’on a déjà vu des dizaines de fois dans d’autres séries. Au final, après deux épisodes j’ai tout de même envie de découvrir le fin mot de l’histoire et le duo Cantona / Daviot fonctionne à merveille mais malgré toutes la créativité que la série nous propose (et il y en a pas mal), je suis resté un peu de marbre face à la proposition. Murder Club ressemble plus à un roman de gare adapté gentiment en série qu’à une série qui a une quelconque ambition. Reste deux épisodes pour sauver la mise à cet ensemble qui surfe plus sur une vague plutôt que de la prendre à bras le corps.  

 

Note : 4.5/10. En bref, le duo Cantona et Daviot est surprenant (et réussi), le reste trop maigre pour faire sensation. 

Diffusée dans le cadre du Festival Séries Mania 2024. Prochainement sur M6

 

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