Critique Ciné : Knox Goes Away (2024, direct to VOD)

Critique Ciné : Knox Goes Away (2024, direct to VOD)

Knox Goes Away // De Michael Keaton. Avec Michael Keaton, James Marsden et Al Pacino.

 

Michael Keaton s’est fait un kif. On peut le dire car Knox Goes Away n’a rien d’autre à offrir si ce n’est Michael Keaton qui se regarde à travers sa caméra. Pourtant, Michael Keaton a vu les choses en grand. Outre le caméo d’Al Pacino, c’est Gregory Poirier (Benjamin Gates et le livre des secrets, Awake) qui s’est chargé du scénario. Avant toute chose, Knox Goes Away n’est pas un film de tueurs à gage qui se battent les uns contre les autres mais un film sur la démence. Cette façon de la représenter est intéressante mais au delà de ça, Knox Goes Away n’a pas grand chose à nous mettre sous la dent. Ce n’est pas le premier film à parler de démence, de problèmes de mémoire mais Michael Keaton a beau être correct dans son interprétation, il n’y a pas grand chose de neuf à offrir non plus. C’est assez terne, comme si Knox Goes Away hésitait constamment tant dans le visuel que dans le scénario. 

 

John Knox, un tueur à gages, apprend qu'il est atteint d'une forme de démence à évolution rapide. Il jure de passer ses derniers jours à tenter de se racheter en sauvant la vie de son fils.

 

Le prémisse de Knox Goes Away était intéressant mais coincé dans un neo noir qui respire le vieux cigare dans un cendrier et le verre de whisky qui colle à la table. Cela me rappelle les pires saison de Ray Donovan, cette ambiance poisseuse et nébuleuse qui cherche à se donner un genre pour rien du tout. Cela ne joue pas en la faveur de Knox Goes Away qui manque alors de tension et d’une certaine forme d’excitation qui pourrait justement conduire le film à être engageant. Michael Kaeton s’est donc fait plaisir en produisant, réalisateur et incarnant un film qui se regarde plus qu’il ne partage quoi que ce soit. Knox Goes Away cherche aussi à parler de rédemption au delà de la démence de son héros. L’intrigue principale a tout de même des atouts et certaines révélations tiennent assez bien la route mais une fois arrivé à la moitié du film, le rythme lancinant a du mal à engager comme le point de départ. 

 

Ce n’est certes pas aidé par le visuel qui est assez cra-cra mais j’aurais tout de même espéré que l’histoire aille plus loin, qu’elle creuse plus les émotions de son héros. Alors oui, Michael Keaton sait très bien jouer ce genre de personnages même si je trouve sa prestation un brin fainéante par rapport à ce qu’il est capable de faire. L’élément de la démence aurait pu donner un récit plus percutant, plus sombre aussi, et plus créatif mais Knox Goes Away reste coincée dans une exploitation de Direct to VOD simpliste. Les scènes s’enchaînent et donnent parfois l’impression d’avoir été volée à d’autres films du même genre. L’histoire n’est pas assez bien structurée et construite pour nous conduire intelligemment jusqu’au bout. Cela n’a pas l’impact cathartique voulu et c’est dommage car le manque de profondeur est justement ce qui fait décrocher le spectateur, qui comme moi, cherchait quelque chose de différent et plus mémorable. 

 

Note : 4/10. En bref, tout n’est pas à jeter mais Michael Keaton se regarde jouer dans un film qui manque de profondeur et de créativité. 

Prochainement en France - Directement en VOD

 

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