20 Mai 2015
New York, Unité Spéciale // Saison 16. Episode 14. Intimidation Game.
Cet épisode était une proposition originale et intéressante pour SVU. Après l’épisode précédent, très classique et très filiforme, cet épisode apparaît comme suffisamment nouveau pour nous donner un autre aperçu du genre d’affaires que peut traiter le SVU. L’histoire de la semaine est celle de femmes développeurs de jeux-vidéos qui tentent de se faire un place dans un monde d’hommes. C’est à ce moment là que des hommes, misogynes et fanatiques de jeux-vidéos décident alors de monter en épingle une sale histoire mêlant viol, kidnapping, harcèlement, peur et bien plus encore. Cette semaine, SVU ne prend pas exemple sur quelque chose qui est déjà arrivé mais s’inspire presque de tout un tas d’autres choses comme par exemple du mouvement Anonymous pour des raisons ici totalement différentes. En effet, ici la violence est physique avec kidnapping, viol et violences portées sur des femmes. L’épisode va bien plus loin, transformant le monde de la police en une sorte de jeu-vidéo nouvelle génération. La conclusion est assez inattendue avec un emploi assez intelligent de la mise en scène (sur le toit avec l’utilisation de la vision subjective). Ce n’est pas facile d’être un femme dans des milieux d’hommes et pour le coup, la série pousse le vice à son paroxysme.
C’était une façon assez violente mais intéressante de parler de la misogynie. Surtout que c’est une façon de démontrer à quel point l’Homme peut être cruel quand on veut, d’après lui, lui piquer sa place alors que ce n’est pas du tout le cas. Rena est le personnage le plus important de l’épisode car c’est elle qui est visée par ces attaques et qui va être kidnappée. A l’issue de l’épisode elle décide de se retirer d’un monde qu’elle pensait pouvoir embrasser. Elle ne veut finalement plus défendre sa place, celle qu’elle avait durement gagné et elle ne va donc plus défendre la morale qu’elle voulait mettre en avant : celle que les femmes peuvent aussi réussir dans le monde des jeux-vidéos. Rollins était l’autre personnage important de l’épisode. Après avoir été mise de côté durant une grande partie de la saison, elle est revenue en force dans l’épisode précédent mais la structure de l’épisode précédent était un peu trop classique et peu surprenante à mon goût. Ce que l’on voit dans cet épisode est bien plus intéressant à mon goût, d’autant plus que SVU se permet de réellement développer la vision du personnage. La tête de Rollins à la fin de l’épisode était horrible.
Horrible car elle se rend compte de ce qui a été fait, de ce que cela a eu pour conséquences cette affaire. La scène était extrêmement dramatique et d’un point de vue de la mise en scène avec le léger zoom, tout est fait pour que l’on soit plongé jusqu’au bout dans l’horreur que Rena a pu vivre. La morale de cet épisode est cependant difficile à cerner car si l’on peut y avoir le fait que les femmes doivent être présente dans le monde des jeux-vidéos et que les hommes sont misogynes, c’est fait des impasses et des facilités. Heureusement que l’épisode creuse ces deux sujets permettant de se faire une vraie opinion de la chose : les femmes doivent-elle être présentes ou non dans ce milieu. C’est la grande question et pour moi, la réponse et oui. SVU est devenue une série féministe au fil des années et ce depuis que Benson est devenue la vraie héroïne de la série. Rollins s’est d’ailleurs très bien intégrée à cette histoire et le moins que l’on puisse dire c’est que cela fonctionne à merveille. J’aime bien voir en SVU un peu de féminisme alors qu’elle l’a toujours été mais qu’elle l’est encore plus maintenant.
Rena - « They already won. »
Note : 7.5/10. En bref, un sujet difficile traité avec violence.
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