Critiques Séries : Aquarius. Saison 1. Episodes 11 et 12.

Critiques Séries : Aquarius. Saison 1. Episodes 11 et 12.

Aquarius // Saison 1. Episodes 11 et 12. Your Mother Should Know / (Please Let Me Love You And) It Won't Be Wrong.


Aquarius prépare le terrain petit à petit sur sa fin de saison et sincèrement, avec « Your Mother Should Know », la série introduit quelque chose de très intéressant. En effet, Charles reçoit une visite inattendue pour lui (mais pas pour nous après avoir vu le titre de l’épisode) : celle de sa mère. Bien entendu, que cette visite a ses conséquences. Incarnée par Dendrie Taylor, ce personnage bien qu’un poil prévisible, permet justement de poser à nouveau des questions sur la psychologie de Charles et la façon dont ce dernier est de plus en plus fou. Ce qui se passe à la fin de l’épisode autour d’elle et de son fils est absolument horrible mais j’ai l’impression que justement c’est le propre de cette série d’être complètement barré. Après tout, Charles Manson n’est pas quelqu’un de très stable psychologique. Je pense même que Aquarius ne nous en a fait voir qu’une infime partie de la folie de son héros et qu’une saison 2 ne serait donc pas de refus afin de traiter d’autres aspects de la vie de notre héros. Quoi qu’il en soit, la série fait preuve d’une folie qui lui sied à merveille. Je crois que la fin de cet épisode est l’un des meilleurs moments de toute l’histoire d’Aquarius. Sans prendre nécessairement beaucoup de risques, la série parvient à remettre en jeu pas mal de choses et à faire tout ce que l’on pouvait attendre de sa part.

Car cette série aime énormément donner à son héros l’occasion de plonger dans un univers de folie où tout semble être fait pour le faire tomber plus bas que terre. Et la série a aussi besoin de ça afin de se remettre en cause et de redéfinir ses personnages dans des configurations légèrement différentes. Je n’ai pas forcément trouvé intéressant le fait Emma retourne voir Charlie après s’être éloigné de lui mais les choses ont pris un tournant assez inattendu dans cet épisode. Tout cela va forcément créer des discordes futures, on le sait, car le fait que Emma se retrouve emprisonnée est une occasion en or pour redéfinir complètement l’histoire de la série. Enfin, ce n’est que mon humble avis. Sincèrement, Emma est l’un des personnages que j’ai le plus de mal à cerner car elle est à la fois quelqu’un de très naïf dans ma tête et aussi quelqu’un qui semble être parfois beaucoup plus perspicace que je ne pouvais le penser. Si le fait que Hodiak aide Bunchy avec cette histoire de meurtre est assez sympathique, ce n’est pas la partie la plus intéressante de l’épisode. C’est pour cela que je trouve dommage que la série ne sorte pas trop du cadre ici d’un point de vue policier. On nous offre donc toujours Hodiak, toujours Shafe (et pour ce dernier, son histoire est tout de même assez fatiguée).

Disons que j’ai énormément de mal à voir où est-ce que la série va bien pouvoir nous emmener. Mais je reste encore à attendre de nouvelles choses. Heureusement que cet épisode permet surtout de développer l’histoire de Charles et de sa mère. C’est une occasion de ne pas trop mettre Emma dans ses pattes et de créer d’autres fils intéressants au sein des intrigues de la série. Et puis cette fin était parfaite. David Reed a en tout cas compris Aquarius et parvient à en faire un script efficace. Avec « (Please Let Me Love You And) It Won't Be Wrong », la série parvient à introduire la fin de la saison de façon beaucoup moins bruyante que ce que je n’avais imaginé au départ. Cet épisode se concentre dans un premier temps sur l’affaire « Cease to Resist » après que l’un des gays que Brian, sous couverture, avait rencontré ait été retrouvé mort. C’était tout de même quelque chose que Shafe a eu énormément de mal à accepter. Au fond, l’homosexualité était très mal vue à cette époque, mais Aquarius parvient à mettre tout cela au goût du jour en apportant un angle émotionnel assez sympathique. Du coup, Shafe est maintenant quelqu’un de plus ouvert sur le sujet même si la pirouette scénaristique est tout de même sacrément simpliste (et que j’aurais apprécié que justement la série fasse les choses un peu différemment).

L’une des meilleures choses dans cet épisode était Hodiak et le Juge Murray. Encore une fois, Aquarius veut rappeler qu’être flic à cette époque là était quelque chose de complètement différent de ce que l’on peut voir actuellement. Je pense justement que c’est l’une des meilleures choses qu’il soit dans cette série et j’en attendais pas moins de la part des scénaristes. Par ailleurs, les histoires de couverture n’étaient probablement pas tout à fait au point en 1967, surtout qu’il n’y avait pas encore de téléphone portable. Du coup, je me demande bien comment la couverture de Shafe n’a pas été découverte dans « Cease to Resist » quand il reçoit un appel mystérieux. Sans parler de « Why » dans lequel c’est aussi arrivé. Les intrigues les plus romancées du point de vue d’Hodiak ne sont cependant pas les meilleures de la série. Je dirais même qu’elles font partie des plus médiocre qu’il soit. Dommage. Finalement, cet épisode était un peu moins bon que le précédent, peut-être aussi car il n’y a pas de grande scène finale surprise. C’est donc avec un peu d’appréhension que je vais lancer le dernier épisode de la saison, en espérant ne pas être déçu.

Note : 7/10 et 6/10. En bref, Aquarius reste convaincante en (presque) toutes circonstances.

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