13 Juin 2015
Orange is the New Black // Saison 3. Episode 1. Mother’s Day.
Après avoir vu cet épisode je me suis rendu compte d’une chose, que Jenji Kohan n’a pas vraiment compris le business de Netflix qui est celui de proposer les saisons d’un coup. Le truc c’est que Orange is the New Black n’a rien d’engageante en termes de binge-watching. Mais ce n’est pas bien grave car de toute façon, je ne regarde pas forcément cette série avec l’envie de tout engloutir d’un coup d’un seul. Mais peu importe, cet épisode est avant tout une façon de nous remettre dans le bain sans prendre de gants. En effet, la série ne cherche pas à nous faire une introduction. Elle estime que l’on connaît suffisamment les personnages pour que l’on n’ait pas besoin de se souvenir de l’état de chacun même si avec les intrigues lancées on se souvient petit à petit de chacun des personnages et de la in de la saison précédente. La saison 2 était succulente et mignonne, même si pas forcément aussi efficace que la première. En tout cas, cette saison doit nous surprendre et elle parvient plus ou moins à le faire de façon intelligente alors que la série tente de revenir dans ses baskets petit à petit. Du coup, avec un titre comme « Mother’s Day », il fallait s’attendre à ce que les enfants soient à l’honneur. C’est la fête des mères et ces femmes ont beau être en prison, elles ont aussi besoin de leurs enfants pour celles qui en ont.
L’épisode s’ouvre déjà de façon intéressante alors que Pennsatucky est au volant du nouveau camion de la prison afin d’aller faire des petites emplettes pour la journée qui arrive. J’ai trouvé cette façon d’introduction la saison intéressante car cela permet de ne pas tout de suite nous coller face à Piper et Alex. Disons que la série n’a pas besoin de ces deux personnages pour être intéressante. Les autres sont eux aussi sympathiques à leur façon et c’est pour cela que cet épisode tente de faire les choses bien, de la meilleure façon qu’il soit. Cette scène d’ouverture permet aussi de se souvenir de ce qui s’est passé l’an dernier de nous ramener à la fin de l’épisode précédent. La façon de gérer les flashbacks est là aussi nouvelle et intéressante. La série a besoin de ces flashbacks afin de raconter d’autres choses sur chacun des personnages et si l’an dernier cela a plus ou moins montré ses limites, je trouve que cela a vraiment repris son sens dans ce premier épisode. Cela permet de donner un rythme supplémentaire à l’épisode et de changer un peu la série qui avait presque tendance à stagner l’an dernier. La mort de Vee l’an dernier était un moment important mais d’un autre côté, c’est aussi l’occasion de rappeler que l’on reprend bien les choses peu de temps après la fin de la saison précédente.
Les intrigues prennent d’autres formes petit à petit mais tout fonctionne très bien une fois de plus. Le retour d’Alex est là aussi un choix scénaristique important pour ce premier épisode même si je ne pense pas qu’il fallait la faire revenir de cette façon et aussi rapidement. Tout est alors présenté à nouveau de façon ultra rapide, sans trop prendre le temps de faire toujours les choses dans le bon sens. Je pense à Alex bien entendu. La série ne parvient pas à utiliser ce personnage de la façon la plus intelligente. Mais je trouve assez intéressant que l’épisode choisisse justement de se concentrer sur les autres dans un premier temps histoire de se concentrer sur les mères de la série. Les flashbacks à côté apportent eux aussi des choses supplémentaires, une pointe de légèreté et d’émotion au milieu d’un épisode qui est déjà très léger au travers de ses dialogues et de son ambiance. On sent que la fin de la saison précédente pèse encore sur les personnages mais l’on sent aussi que tout le monde est un peu plus libéré que l’on ne pourrait le penser. La parentalité est un vrai bon sujet, maîtrisé par la série car Jenji Kohan sait quoi faire dans ce registre là (après tout, elle l’a déjà fait dans Weeds d’une certaine façon avec cette recherche constante d’un équilibre familial, surtout dans les premières saisons avant que cela ne tombe dans des aventures bien plus rocambolesques).
Ce qui fait aussi le succès de cet épisode c’est le fait que ce n’est pas un épisode de Orange is the New Black comme les autres, à la fois dans ses dialogues, dans son histoire et dans sa façon d’utiliser les flashbacks et les personnages. C’est donc totalement nouveau mais avec le même lieu et les mêmes personnages. C’est aussi un épisode qui cherche à nous introduire une nouvelle structure d’un point de vue des autorités de la prison, notamment avec Caputo qui prend la place de Figueroa. Le nouveau Litchfield est en marche c’est avec hâte que j’attends la suite de la saison.
Note : 7/10. En bref, un premier épisode déconcertant.
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