20 Juillet 2015
Defiance // Saison 3. Episodes 6 et 7. Where the Apples Fell / The Beauty of Our Weapons.
Chaque année, je suis tombé dans le panneau. J’ai eu envie de croire que Defiance pouvait devenir une bonne série jusqu’à ce qu’elle me démontrer que finalement elle ne peut pas en être une excellente (ou alors seulement par intermittence). Mais « Where the Apples Fell » semble être le premier épisode depuis les deux premiers de la saison où j’ai l’impression que la narration de Defiance est en train de reprendre du poil de la bête. Cet épisode nous délivre l’une des meilleures histoires. Le fait que les personnages soient développés est très important, surtout dans une série comme celle-ci. On se retrouve au début de l’épisode avec certainement les deux meilleurs membres du casting de Defiance : Ton Curran et Jaime Murray qui incarnent respectivement Datak et Stahma qui doivent gérer les conséquences du retour d’Alak. C’est une scène brillante qui permet d’ouvrir l’épisode de façon intelligente. On passe alors d’une situation, à une autre et à encore une autre qui va se terminer en chute de dominos qui change complètement l’histoire de la série. Enfin, du point de vue des Tarr bien entendu. Ces personnages ont beau être souvent les mêmes, souvent dans les mêmes intrigues et faire plus ou moins la même chose, je trouve que la série sait toujours quoi faire d’eux.
Une fois que tout le monde sait qu’ils ont détruit l’arche, les choses deviennent tout de suite plus compliquées pour eux et a un impact sur tous les personnages de Defiance jusqu’à la fin de l’épisode. La chute de l’arche était une scène débile et terriblement mauvaise que la série est en train d’exploiter de façon judicieuse avec cet épisode. Le titre de cet épisode est probablement une référence à la notion que les enfants sont rarement différents de leurs parents à moins que la « pomme » ne tombe bien plus loin que l’arbre. Sauf que dans Defiance, Alak n’est pas prêt de mentir et à faire comme ses parents ont pu faire avant lui. C’est un moment presque symbolique jusqu’à ce que Stahma poignarde le député qui voulait la capturer à mort. Il est facile d’ouvrir le nombre de gens pour lesquels Stahma est responsable de la mort (directement ou indirectement). Je suppose que la vie de Stahma est en jeu cette année (ce qui serait là aussi dire au revoir à un personnage important de la série mais aussi qui permettrait de renouveler un peu le tout si jamais Defiance est renouvelée pour une saison 4). L’une des grosses faiblesses de Defiance est de savoir créer des histoires intéressantes dans lesquelles on a envie de s’investir avant de tout balancer afin de nous offrir quelque chose de beaucoup moins attachant. Ce qu’ils font cette semaine est un pas en avant.
La série rappelle ici ce dont elle est capable et surtout ce qu’elle peut réellement apporter aux téléspectateurs. Ce n’était pas forcément gagné d’avance mais je suis ravi de voir que la série avance dans le bon sens. C’est là que l’histoire des Tarr permet aussi à Defiance de toujours avancer. Ce n’est pas la première fois que c’est le cas (même si l’an dernier on avait eu aussi une intrigue de viol, pas si bête que ça même si les conséquences n’étaient pas si passionnantes que ça). Cet épisode permet justement à Defiance de nous démontrer qu’elle en a encore dans le pantalon mais pour combien de temps ? Car c’est toujours la question que l’on peut se poser avec cette série, quand est-ce qu’elle va flancher ? Avec « The Beauty of Our Weapons » les choses sont encore très différentes. L’une des choses les plus importantes c’est probablement la mort de Datak. Ce dernier est condamné à mort pour ses actions (on se demande presque comment cela n’a pas pu arriver beaucoup plus tôt dans la série tant tout ce qu’il a fait de terrible depuis le début aurait pu le conduire vers la mort). Il se prépare alors à son exécution. Le moment de son exécution est trop édulcoré. J’aurais apprécié que Defiance ose quelque chose de beaucoup plus gore (mais l’heure de diffusion n’a probablement pas aidé les scénaristes a avoir enfin de le faire).
Accessoirement, si la mort de Datak est importante pour Defiance et que la série prouve qu’elle est dans son année la plus sombre (ce que le premier épisode nous avait déjà laisser présager), je trouve que c’est presque dommage de dire au revoir à un tel personnage. Il a toujours été l’un de mes préférés avec sa femme, Stahma. Je suppose donc que cette dernière est la prochaine sur la liste des morts de la saison, mettant un terme à la famille Tarr une bonne fois pour tout (et ce n’est pas forcément ce que je cherche pour autant). Mais Datak est un solide personnage que la série parvient à faire évoluer très justement au travers d’un épisode qui nous conduit à son écartèlement. La scène de sa mort laisse imaginer ses membres se disloquer et partir de son corps, le tuant dans d’atroces souffrances. Mais la scène n’a pas l’impact qu’elle aurait dû avoir. Si c’est le cas d’un point de vue émotionnel, cela semble être le seul point. Il va alors demander aussi quelque chose de spécial à son propre fils. J’apprécie que Defiance prouve que Atak n’a pas servi à rien. Son retour est là pour apporter un flot d’émotions non négligeable que la série sembler maîtriser à sa façon. Le reste de l’épisode apporte des pistes pour la seconde partie de la saison entre ce dealer d’armes et Berlin par exemple.
Ce n’est pas forcément ce que Defiance a fait de mieux et pourtant, on entrevoit tout un tas de possibilités. Finalement, ces nouveaux épisodes de Defiance sont un bon signe pour me rappeler que je ne dois pas abandonner la série en cours de route. Ce n’est pas l’envie qui m’en manquait mais les multiples prises de risque au fil de ces deux épisodes me laissent curieux de découvrir la suite.
Note : 8/10 et 7/10. En bref, deux épisodes au ton très sombre qui laissent entrevoir l’espoir d’une saison meilleure.
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