Critiques Séries : Wet Hot American Summer : First Day of Camp. Saison 1. Episodes 5 et 6.

Critiques Séries : Wet Hot American Summer : First Day of Camp. Saison 1. Episodes 5 et 6.

Wet Hot American Summer : First Day of Camp // Saison 1. Episodes 5 et 6. Dinner / Electro-City.


Dans sa connerie, Wet Hot American Summer peut vraiment être drôle. Notamment quand Ken Marino et Joe Lo Truglio se retrouve poursuivis par Christopher Meloni. Je crois que ce sont parmi les meilleurs moments de « Dinner », un épisode qui, sans être brillant ou étonnant, sait surtout être drôle. Il ne se passe pas grand chose dans cet épisode mais à chaque fois que des personnages apparaissent à l’écran dans le but de nous faire rire, cela fonctionne. Il faut être sensible à l’humour de la série bien entendu. C’est un épisode qui se retrouve au milieu de la saison, qui ne cherche donc pas vraiment à faire évoluer l’histoire mais qui reste assez drôle et surtout très dense. Il y a un casting assez grand dans Wet Hot American Summer pour s’y perdre. En tout cas, beaucoup de scénaristes se seraient heurtés au problème d’équilibrer les intrigues entre les personnages sans nous donner l’impression que tout le monde n’a pas eu droit à son moment. Toute la conspiration Xenstar, la relation entre Susie et Dumet, la quête de Lindsay vis-à-vis d’Eric, le flirt aussi drôle qu’étrange entre Ben et McKinley sans parler du triangle entre Coop, Donna et Yaron. Au fond, cet épisode a énormément de choses à nous raconter et il le fait de façon étonnamment fluide. On a donc l’impression qu’un épisode d’une demi-heure dure le double de temps.

Le film avait énormément d’intrigues différentes lui aussi mais tout était plus ou moins centré autour d’une seule et même histoire. On voit cependant ici que tout est plus ou moins équilibré entre les personnages et les intrigues de chacun ce qui permet de donner une meilleure impression de réussite que tout ce que l’on avait vu précédemment dans Wet Hot American Summer. Camp Firewood est un lieu tout de même assez étrange mais que la série exploite sans limites de conneries et de surprises. Elle peut notamment inviter Bruce Greenwood, Michael Cera, Jason Schwartzman et cie autour d’une table dans « Electro City » mais pour en revenir à « Dinner », la série cherche toujours à nous faire rire plus qu’à faire évoluer quoi que ce soit dans l’histoire des personnages. Après tout ce n’est que l’épisode 5 sur 8, il y a encore largement de quoi faire par la suite. Ce qui aurait rapidement pu devenir un épisode ennuyeux ou en tout cas ridicule s’avère être beaucoup plus drôle que prévu. J’ai aussi beaucoup aimé le fait que la série ouvre l’épisode sur nos deux trublions, ajoutant un peu de Christopher Meloni en rage autour de tout ça (pour le meilleur bien entendu).

Jonas apparaît donc comme l’un des meilleurs personnages de la série mais pas le seul. La série s’est permise d’avoir un casting assez impressionnant, comme une réunion après des années d’absence d’une classe qui avait juste envie de s’amuser une dernière fois avant de nous dire au revoir une nouvelle fois. Pour ce qui est de « Electro/City », la série continue dans ses conneries et dans ses bonnes surprises avec ce qui pourrait bien être son meilleur épisode jusqu’à présent. En plus de gérer à merveille les personnages, ce que j’ai adoré dans cet épisode c’est sa façon de générer à la fois des moments de nostalgies, de l’émotion et de l’humour tout cela en même temps. Les scènes d’ « Electro City », la comédie musicale que l’on nous prépare depuis le début de la saison, sont assez excellentes et inattendues. La série sort alors des sentiers battus et nous offre une vision légèrement différente de ce que j’aurais pu imaginer au départ. La romance entre Katie et Andy fait de nouveau surface dans cet épisode, bien entendu pour le meilleur. Sans parler du fait qu’il s’agit probablement de l’épisode avec le casting le plus important de tous (on ajoute à ça Chris Pine, Elizabeth Banks, Josh Charles et j’en passe et des meilleurs).

« Electro City » donne donc l’impression d’être un épisode émotionnellement intelligent et un épisode de développement des personnages. On est loin de plusieurs épisodes précédents qui donnaient plus l’impression d’être une comédie de grosses blagues en tout genre. Il y a bien évidemment des tas de petites répliques et blagues qui font leur effet. Avec cet épisode j’ai eu l’impression de voir une comédie américaine des années 80 qui associe tous les bons éléments qui font de ce genre de comédies des réussites. Pourtant, on a l’impression au premier abord que Wet Hot American Summer ne peut pas associer autant de choses. Par ailleurs, la fin de la relation entre Ben et Susie est presque une surprise alors que Ben découvre ses sentiments pour McKinley. C’est assez drôle tout de même la façon dont tout cela joue comme un retournement de situation alors qu’au fond ce n’est pas exceptionnel. Mais « Electro City » est justement bourré de ces petites trouvailles qui dont de cet épisode une réussite. Même visuellement, tout est parfait et s’accorde avec le style scénaristique. Je crois que l’on a clairement trouvé l’épisode synthèse de ce que j’avais envie de voir quand j’ai débuté Wet Hot American Summer. Au premier abord, je ne savais pas du tout quoi en attendre et j’ai même réussi à être surpris dans le bon sens du terme. Mais là, c’est dans équivoque.

Note : 6.5/10 et 10/10. En bref, nous voici enfin face au meilleur épisode de Wet Hot American Summer pour le moment (et il va être difficile de faire mieux).

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