Critiques Séries : Elementary. Saison 4. Episodes 18, 19 et 20.

Critiques Séries : Elementary. Saison 4. Episodes 18, 19 et 20.

Elementary // Saison 4. Episodes 18, 19 et 20. Ready or Not / All In / Art Imitates Art.


Au fil des épisodes, j’ai l’impression de découvrir Elementary sous un jour différent et nouveau et pourtant, elle reste la même et suit un chemin toujours plus classique. Mais le classique dans Elementary n’est jamais une mauvaise chose. Bien au contraire. Avec « Ready or Not » par exemple, nous avons droit à un épisode tout ce qu’il y a de plus simple, suivant les schémas les plus classiques de la série sans trop de surprises. Au début de l’épisode, nous sommes introduits à la parfaite affaire pour Joan et Sherlock, en tout cas par rapport où nous en sommes dans la saison. Brian, est un jeune homme qui a des problèmes avec une addiction aux anti-douleurs et son père, un avocat pas très sympa va engager nos deux héros afin de lui trouver un docteur qui pourrait réhabiliter son fils. Je pense que cet épisode parle d’un problème beaucoup plus grand aux Etats-Unis. En effet, l’addiction aux anti-douleurs est en train de devenir un véritable fléau alors que les médecins prescrives des anti-douleurs opiacés aux américains sans trop regarder le fait que cela créé des addictions. Poussant d’ailleurs ainsi la consommation d’héroïne à son paroxysme dans un pays rongé par des médicaments sensés nous guérir plus que nous faire souffrir.

Sherlock de son côté doit faire face à un père qui représente plus ou moins ce qu’il a vécu lui aussi dans sa vie. Son père n’a jamais été son plus grand allié dans la vie et même si ce dernier a tenté de changer au début de la saison lors de son introduction, on sait pertinent qu’il n’est pas le père que Sherlock a toujours rêvé d’avoir. Mais Sherlock gère aussi-bien sa sobriété que sa relation avec son père. L’affaire sert donc plus ou moins de métaphore pour Sherlock, de miroir qui permet de travailler le tout au travers du prisme du héros. C’est un choix judicieux mais l’histoire ne va pas suffisamment loin, ne creuse pas vraiment la personnalité de chacun et l’on se retrouve donc en parallèle avec tout ce qui fait plus ou moins la formule classique de Elementary alors que le docteur cherché par ce mère est le corps de la semaine. Si j’aime bien quand Elementary brise la formule du corps retrouvé dans les rues de New York et de l’enquête qui suit derrière, la perspective ici manque cruellement de profondeur. Certes, du côté de Sherlock c’est un bon choix et cela permet de le confronter à ses propres problèmes, mais du point de vue de Brian, le fils addict, les choses sont beaucoup moins bien développées et donc beaucoup moins roses à mon goût.

Du coup, l’affaire n’apport rien de vraiment neuf là dedans et l’épisode rame pour renouveler plus ou moins un univers que Elementary use par moment. Mais ce n’est pas forcément grave non plus, car de toute façon il y a largement de quoi faire un peu de partout pour passer un bon moment. Il faut bien avouer que Joan et Sherlock vont si bien ensemble. C’est un duo qui rutile comme il se doit et c’est en grande partie pour cela que « Ready or Not » n’est pas complètement raté. Disons que l’attachement que l’on a pour les personnages fait beaucoup. Avec « All In », les choses sont totalement différentes et beaucoup plus intéressantes. Pas de miroir entre la vie du héros et une affaire mais Joan qui a enfin droit à l’introduction d’un membre de sa famille. Il était temps. Cet épisode fait partie d’un évènement de deux heures proposé par CBS. Si ces deux épisodes ne sont pas forcément liés par leurs affaires, ils sont surtout liés par rapport à l’histoire personnelle de Joan. Le reste donne clairement l’impression d’avoir des affaires comme à l’habitude. A ce moment là, CBS aurait pu promouvoir l’arc narratif du père de Sherlock comme un évènement de neuf-heures, donc neuf épisodes. C’est ridicule mais le marketing qu’il y a derrière est simplement de créer l’événement autour d’une série qui ne brille jamais vraiment et qui va survivre à cette saison 4, un déplacement au dimanche soir, fraîchement renouvelée pour une saison 5.

Pour ce qui est de « All In » et de « Art Imitates Art », il n’y a pas d’autre lien que Joan qui a sa jeune soeur qui vient lui rendre visite. « All In » a un truc assez fun qui m’a beaucoup plu mine de rien. Il y a en tout cas quelque chose de touchant dans ces deux épisodes, surtout le premier qui joue plus la carte de la nouveauté que le second qui se contente presque de répéter « All In » en dehors de l’affaire de la semaine bien évidemment. Avec l’affaire de la semaine, ces deux épisodes n’ont pas vraiment de problèmes. La relation de Joan et Lin prend suffisamment de place pour que l’on n’ait pas nécessairement besoin de beaucoup plus en parallèle. C’est une vraie force dans un sens car Lin apparaît comme une vraie nouveauté dont Elementary avait besoin. La série ne nous avait pas encore introduit de personnages de la famille de Joan, c’est donc un bon point de départ avant peut-être d’autres révélations. Ce que j’aime aussi au delà de Lin Wen c’est la place que cette saison semble donner à la famille de ses personnages. Sherlock a au son père, Mycroft, et maintenant Joan a Lin. La place de Mycroft dans tout ça reste un choix appuyé et judicieux même si cela ne veut pas pour autant dire que Elementary va revenir sur la mythologie que l’on connaît de Sherlock Holmes. J’aimerais bien que des aventures de Holmes soient plus (et mieux) adaptées.

Pour le moment, cela reste en effet assez faiblard à mon goût car même les Baskerville n’a pas été un grand succès. Cela me fait dans un sens penser à Grimm qui s’est affranchie des contes Grimm afin d’éviter de devoir raconter des histoires inspirées et donc échouer à être une bonne série. L’univers d’Elementary n’est pas limité par la mythologie de Sherlock Holmes même s’il y a des références par moment ce qui est une très bonne chose dans un sens. Finalement, si globalement Elementary reste assez proche de ce que j’attends de sa part, ces deux épisodes solidifient surtout la relation que l’on a avec Joan. Lin est là pour nous donner envie de voir plus d’Elementary, des relations entre les personnages et pas nécessairement de Lin en elle-même dans le sens où quand on réfléchit un peu, « Art Imitates Art » démontre aussi les faiblesses de ce nouveau personnage. Non pas qu’elle soit inintéressante, juste que Elementary n’a pas forcément beaucoup de choses à raconter sur son sujet.

Note : 5/10, 7/10 et 5/10. En bref, rien de neuf sous le soleil si ce n’est l’introduction d’un nouveau personnage qui réengage le téléspectateur dans l’histoire d’Elementary.

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