Critiques Séries : Black-ish. Saison 3. Episodes 1 à 4.

Critiques Séries : Black-ish. Saison 3. Episodes 1 à 4.

Black-ish // Saison 3. Episodes 1 à 4.


En pleine année électorale, Black-ish décide qu’il est important de parler de tout. Mais le premier épisode de la saison 3 a voulu nous sortir, nous embarquer à Disney World. C’est un super terrain de jeu pour une comédie familiale et pourtant, bien que cela ne soit pas totalement raté, ce n’est pas exceptionnel. C’est comme si Black-ish fonctionnait bien mieux dans son propre environnement et pas dans un autre. C’est un étrange sentiment que j’ai ressenti à l’issue du premier épisode qui ne m’a pas spécialement plus intéressé que ça. C’est comme si le lien qu’il y avait entre moi et Black-ish s’était rompu. Il y a tellement de comédies familiales sur ABC cette année (on a eu Speechless et American Housewife en plus des autres) que Black-ish passe un peu à côté. Ce que j’ai également appris avec le premier épisode de la saison 3, c’est qu’il n’était pas prévu pour être le premier épisode initialement. En effet, il devait être le 4ème épisode, ce qui explique aussi surement pourquoi le spectateur ne pouvait pas spécialement retrouver la fin de la saison 2. Car oui, à l’issue de la saison 2, Dre était incertain quant à son boulot et Bow était enceinte. Rien de tout cela dans « VIP ». Aucun rappel qui fonctionne et Disney World n’apporte rien de vraiment fun aux personnages.

L’épisode est alors une cascade d’attractions et malgré quelques solides répliques, la déception est assez grande. J’aime beaucoup Black-ish et sa façon de parler du combat de Dre pour être reconnu dans la société tout en contrebalançant le tout avec un « la société a évolué ». S’il y a de bonnes idées dans Black-ish, la série apparaît en ce début de saison un peu fade. L’épisode sur l’élection des délégués de Junior aurait pu être intéressant. Tout commençait bien car l’épisode semblait nous donner l’impression qu’il allait parler de ce que Barack Obama a changé dans la tête des américains. Il a permis de faire évoluer les mentalités et Dre veut que son fils sont le premier délégué afro-américain de son école, comme cela a pu être le cas lors de l’élection de Barack Obama qui est le premier président afro-américain des Etats-Unis. Par la suite, l’épisode parle de tout un tas de choses et en fait des tonnes. Mais pas grand chose sur les cliffanghers de la saison précédente alors qu’au fond ils étaient plus intéressants à traiter. On oublie rapidement ce dont Black-ish cherche à parler cette année tant les épisodes se ressemblent et ne changent rien de spécial. Les épisodes cherchent alors à poursuivre ce que Black-ish a toujours fait depuis ses débuts, parler de sujets importants avec une pointe d’humour.

Car oui, la série parler des élections, compare Trump et Clinton, compare tout un tas de choses mais est-ce suffisant pour réellement impliquer le rire et l’intérêt du spectateur ? Pas ici. Black-ish est pourtant l’une des rares comédies familiales capable de parler de politique sans que cela ne soit pas efficace. J’aime beaucoup ce que la série a fait sur des sujets de société ou encore même sur la race et la politique au fil des années. Elle a parlé de tout un tas de choses, notamment l’an dernier, mais le résultat est assez différent de ce que j’avais réellement envie de voir là dedans cette saison. Je préférerais que l’on parle du boulot de Dre qui n’est plus en sécurité. Cela aurait été intéressant de casser cette image de famille qui vit comme une classe moyenne aisée. L’an dernier, Black-ish a déjà tenté de parler de quelque chose de ce genre là sans réussir totalement à le faire. J’avais bon espoir que cela soit le cas cette année. La saison pourrait aussi parler un peu plus de Bow enceinte. Je ne suis pas fan des intrigues de bébé mais Black-ish est le terrain de jeu parfait pour ce genre de choses qu’on le veuille ou non. La place de Charlie a côté de ça ne m’intéresse pas spécialement. La série a voulu ajouter encore un personnage régulier à son univers mais je ne suis pas sûr de sa grande utilité.

Deon Cole est pourtant bon, mais la série ne sait pas toujours comment l’utiliser intelligemment. Je ne suis pas sûr que Black-ish ait d’ailleurs besoin de lui à temps plein (ou presque). Finalement, Black-ish ne m’a pas perdu mais elle a perdu de sa superbe. Je pouvais encore parler d’elle l’an dernier comme d’une série étonnante et originale.

Note : 5/10. En bref, rien de bien exceptionnel dans ce début de saison décevant pour Black-ish.

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