20 Mars 2019
Alors que HBO a renouvelé Ballers pour une saison 5 en septembre dernier, j’avais un peu mis de côté la série avec Dwayne Johnson. Disons que ce n’est pas ce que je peux regarder de mieux mais que son attitude cool me fait toujours revenir vers sa petite comédie. Avec cette saison 4, la série avait décidé de changer un peu de niveau et surtout de donner une nouvelle direction aux personnages. Sauf que ce pari risqué s’est avéré être un pari raté. Pour autant, la seconde partie de la saison est bien meilleure que la première, peut-être aussi car la série trouve le temps de s’ajuster à ses nouvelles directions prises avec la fin de la saison 3. Les changements radicaux dans les séries ne sont pas toujours très bons et c’est clairement ce que l’on peut ressentir avec Ballers. En plus de ça, ce que je peux reprocher généralement à la série est toujours présent, ce qui n’aide pas spécialement à prendre autant de plaisir que l’on ne pourrait. Les dialogues et l’écriture sont toujours très approximatifs, la série en fait souvent des tonnes avec son côté flashy sans parler des intrigues souvent faciles et allant toujours dans le sens qui permet une conclusion sans épines. Quelqu’un comparait récemment Ballers à Hooters, où la nourriture n’est jamais bonne mais personne ne va là bas pour la nourriture.
Dans la seconde partie de la saison 3, la série semblait grandir un peu de ses erreurs et apprendre à aller dans une direction plus positive pour l’avenir de la série sauf que finalement, tout retombe un peu comme un soufflé ici. La série s’est rendue compte l’an dernier qu’elle ne pourrait pas se reposer uniquement sur le management financier, et donc la vie professionnelle de ses personnages qui tournait un peu en rond. Et les scénaristes de Ballers ont donc décidé que tout cela avait été assez traité et qu’il était temps de passer à la seconde phase. Sauf que rapidement, la saison tourne en rond dans sa première partie, laissant les personnages un peu en roue libre, avec peu d’espace pour réellement relever le défi que le scénario voulait qu’ils relèvent. L’histoire de cette chaîne du câble, des X-Games, et de tout ce qui va leur tomber sur la tête aurait pu être un peu plus amusant si les scénaristes semblaient avoir une vraie direction à donner à l’ensemble. L’intrigue de la saison part donc en sucette et le téléspectateur que je suis a eu énormément de mal à achever la saison. Alors que les saisons précédentes, malgré leurs défauts, étaient plus sympathiques à suivre pour des raisons diverses et variées.
De plus, le tout ne donne jamais l’impression d’être suffisamment réaliste et/ou touchant. On sent que les scénaristes se déconnectent donc des téléspectateurs pouf délivrer un truc bien moins palpitant. Les intrigues ne sont pas toutes vraiment connectées et tout met énormément de mal à éclore (il faut tout de même attendre l’épisode 6 !). Peu d’épisodes cette saison laissent donc le téléspectateur avec l’envie de voir la fin de la saison, ou qui donnent envie de poursuivre l’aventure l’année prochaine. C’est sans compter sur le fait que la série a décidé d’en faire un peu moins sur le côté flashy de la chose (comme Entourage pouvait le faire) afin de se concentrer sur des intrigues plus riches (mais mal fichues). Dans un sens, je pourris dire que Entourage a déjà connu ce problème par le passé, avant de revenir à ce qu’elle savait faire de mieux : la débauche. Car c’est clairement pour cela que l’on va regarder un épisode de Ballers, plus que pour la véracité des intrigues ou des personnages qui auraient une certaine profondeur car de toute façon les scénaristes ne savent pas faire et étant donné que Ballers et Entourage ont en point commun le fait que Stephen Levinson ait produit et écrit quelques épisodes d’Entourage, ce dernier n’a pas appris des erreurs passées.
Note : 3.5/10. En bref, une saison étrange et éloignée de ce qui rendait finalement Ballers sympathique.
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