Succession (Saison 2, 10 épisodes) : petites trahisons pour grandes ambitions

Succession (Saison 2, 10 épisodes) : petites trahisons pour grandes ambitions

Après une première saison crescendo, la saison 2 de Succession est assez différente. Plus dans le sensationnalisme et dans la guerre d’égos, elle se surpasse sans pour autant surpasser la première saison. La saison 1 se concentrait sur la guerre des membres de la famille pour le trône de Waystar-Royco que Logan Roy ne veut pas laisser tomber. Ce que cette saison 2 réussie avant tout c’est à donner plus de corps aux personnages et donc à leur offrir plus de personnalité. Avec des acteurs plus à l’aise dans leurs baskets chacun apporte son lot de moments mémorables. Il y a toujours de la comédie, tournant en dérision les riches de ce monde tout en montrant la cruauté dont ils font preuve pour s’amuser eux-mêmes. La série n’oublie pas ce qui a fait son fondement en saison une et nous propose donc toujours des trahisons (notamment de la part de Logan envers ses enfants) et une quête incessante pour la place de petit chouchou du patriarche.

 

C’est dans ce genre de moments que Succession nous offre alors des joutes verbales fascinantes qui contrastent avec les éléments plus dramatiques de la série. Le destin de chacun des personnages et sa façon de chercher à être le petit préféré passe ainsi avant l’intrigue principale de la série : qui prendra la place de Logan Roy à la tête de l’entreprise familiale ? Succession a plus d’un tour dans son sac et est capable de retourner les situations à chaque nouvel épisode. Logan cherche cette année la personne qui sera à même de prendre sa place à Waystar-Royco sauf qu’il aime jouer et sa façon au début de la saison de monter ses enfants les uns contre les autres est fascinante et cynique en même temps. Les rebondissements au fil des épisodes sont assez imprévisibles pour donner l’envie frénétique de revenir voir ce qu’il y a encore en stock.

 

Succession aime s’amuser avec Logan Roy. Ce dernier est une sorte de tyran qui est prêt à tout pour anéantir ses ennemis et va prendre alors sous son aile sa fille Shiv à qui il prend le poste de PDG. Sauf que si Shiv est dupe au départ, elle ne l’est pas tout au long de la saison, surtout quand arrive de nouveaux protagonistes (comme avec cette OPA foireuse mais passionnante). La businesswoman Rhea Jarrell (sous les traits de l’excellente Holly Hunter) apparaît alors comme celle à qui Logan pourrait confier les clés de son royaume. Toute cette histoire finit de façon prévisible et presque dans l’excès mais Holly Hunter est tellement convaincante que cela devient réellement palpitant par moment. Il y a cette jubilation naturelle que le téléspectateur a à suivre tous ces personnages se confronter les uns aux autres.

 

L’une des grandes intrigues de la saison provient d’une histoire lancée en saison 1 : les papiers retraçants les agressions dans les croisières Waystar sortent dans la presse et mettent en branle tout le petit empire familial. Si Greg saura être assez intelligent, Tom va en prendre plein la figure. Le fait que Logan soit prêt à sacrifier quelqu’un de sa propre famille afin de sauver son navire est assez fascinant. Si j’aurais imaginé le sacrifice de Tom, Logan choisit Kendall. Je me demande bien ce que la saison 3 me réserve compte tenu de la fin de saison 2 assez surprenante que l’on a pu avoir.

 

A la fin de la saison 1, Kendall perdait à son petit jeu alors qu’il tuait un jeune homme dans un accident de la route. La saison 2 reprend donc l’histoire presque où on l’a laissé mais avec Kendall en retraite spirituelle afin de se retrouver avec lui-même et ainsi aller de l’avant. Succession n’oublie aucune des intrigues qu’elle lance et celle-ci aura même droit à une suite au milieu de la saison lorsque la famille Roy se retrouve au Royaume-Uni, les enfants pour voir leur mère tout aussi folle que leur père. Les relations entre les membres de la famille Roy sont donc le sel de Succession. Si la saison 2 fait parfois un peu trop dans le sensationnalisme à mon goût, elle n’en reste pas moins une saison diablement efficace qui donne constamment envie de poursuivre sans s’arrêter.

 

Note : 8/10. En bref, une saison étonnante menée tambour battant. Presque trop, mais qui permet d’apprécier des personnages à l’aise dans des rôles que l’on adore détester.

Disponible sur OCS

 

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