Critiques Séries : Brilliant Minds. Saison 1. Episode 6.

Critiques Séries : Brilliant Minds. Saison 1. Episode 6.

Brilliant Minds // Saison 1. Episode 6. The Girl Who Cried Pregnant.

 

Dans l’épisode 6 de la saison 1 de Brilliant Minds, la série aborde le pouvoir de l’amitié ou encore le soutien des proches. Sur le papier, cela semblait prometteur, mais l’exécution laisse malheureusement un sentiment d’inachevé. Cet épisode aurait pu permettre un approfondissement des personnages et de leurs vécus, mais à la place, il tourne en rond, manquant l’opportunité de développer de nombreuses pistes intrigantes. Voici pourquoi cet épisode m’a laissé sur ma faim, même si quelques éléments demeurent intéressants. Le scénario de cet épisode donne l’impression d’être étiré inutilement. On ressent une sensation de tourner en rond pendant presque toute la durée, et l’intrigue peine à capter l’attention. Si Brilliant Minds a pour habitude de construire des récits complexes et parfois lourds de sens, cette fois-ci, l’histoire de Dana et son faux problème de grossesse n’apporte ni dynamisme ni tension narrative. 

 

Les quelques instants qui explorent la raison de sa crise de panique sont certes émouvants, mais leur traitement en fin d’épisode semble précipité, comme si cet élément n’avait pas d’importance. Ce sujet sensible aurait mérité une construction progressive, avec un développement qui se déroule tout au long de l’épisode pour en montrer les impacts émotionnels et les répercussions sur la vie de Dana. Il est frustrant de constater qu’un moment qui aurait pu être poignant soit réduit à une scène presque inutile en fin de parcours, alors qu’elle aurait pu être au cœur de l’intrigue et donner plus de consistance au personnage de Dana. Cet épisode aurait été une excellente opportunité pour nous plonger dans les expériences des différents internes durant leur adolescence, un moment charnière qui façonne souvent le caractère et la perception de soi. Ericka, par exemple, est une jeune femme noire qui a sans doute affronté son lot de défis en grandissant dans un monde où elle devait constamment prouver sa valeur. 

De même, Dana, qui appartient aussi à une minorité et n’est pas dans les clichés de l’industrie médicale, a probablement vécu une adolescence marquée par des discriminations et des difficultés d’acceptation. Quant à Markus et Oliver, leurs maladies atypiques auraient pu être exploitées pour illustrer les conséquences sociales d’une différence visible ou d’un état de santé unique à un jeune âge. Bien que Jacob semble avoir mieux vécu cette période, des flashbacks auraient pu nuancer son personnage et montrer des failles cachées. Ces fragments d’histoire auraient pu offrir un portrait plus riche des personnages et les rendre encore plus attachants, tout en offrant un contexte émotionnel fort à l’épisode.L’épisode apporte cependant un éclairage bienvenu sur le passé d’Oliver et les fardeaux qu’il porte encore à ce jour. Après les révélations sur son enfance dans l’épisode précédent, cet épisode nous montre comment Oliver a dû survivre seul dans les bois, cherchant désespérément son père sans jamais le retrouver. 

 

Cet épisode approfondit le poids de cette expérience sur Oliver, qui en a tiré une culpabilité persistante et douloureuse. Ce passé difficile contribue à expliquer les comportements d’Oliver, ses difficultés relationnelles et son manque de disponibilité émotionnelle. En réalisant l’impact de ses traumatismes sur ses relations, Oliver décide de commencer à se libérer de ces chaînes émotionnelles. L’épisode propose un début de cheminement personnel pour Oliver. C’est un début encourageant vers une ouverture émotionnelle qui pourrait enfin lui permettre de vivre quelque chose de plus profond avec Nichols, un espoir qui se profile enfin. Les cinq dernières minutes de cet épisode sont presque les seules à valoir le détour. Elles illustrent tout ce que cet épisode aurait pu être si l’intrigue avait été mieux gérée et si les développements avaient été intégrés dès le début. Le soutien des amis envers Dana, l’introspection d’Oliver, et même les quelques moments plus légers, montrent un potentiel immense pour la série. On perçoit brièvement l’intensité émotionnelle qui pourrait caractériser Brilliant Minds, mais ce potentiel est malheureusement sous-exploité ici.

Malgré la déception générale, cet épisode laisse entrevoir un cheminement qui pourrait enrichir la série dans les épisodes à venir. Oliver semble prendre conscience de ses propres limites et de ses barrières émotionnelles, un pas essentiel pour envisager une relation avec Nichols. Il est évident qu’une connexion particulière existe entre eux, et voir Oliver reconnaître qu’il doit évoluer pour s’ouvrir à une telle relation est un progrès significatif. L’épisode 6 de Brilliant Minds déçoit par sa gestion maladroite et son intrigue qui, au lieu de se concentrer sur des enjeux émotionnels profonds, tourne en rond sans réel impact. Cependant, certains éléments comme l’approfondissement du passé d’Oliver et la lueur d’espoir quant à son évolution émotionnelle apportent de la valeur. En espérant que les prochains épisodes sauront exploiter davantage ce potentiel émotionnel et offrir des scénarios à la hauteur des attentes, tout en permettant aux personnages de se développer pleinement.

 

Note : 3/10. En bref, un épisode décevant qui va aux antipodes de ce que j’attendais d’une telle aventure. Dommage car jusqu’à présent, la saison était réussie. 

Prochainement en France

 

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