Critiques Séries : The Big C. Saison 1. Pilot.

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The Big C // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Quand Showtime s'attaque à un sujet à controverse, elle ne le fait pas à moitié. Entre un casting alléchant mené par la sublime Laura Linney et une intrigue cancereusement belle et pleine de bonne volonté. Alors, cette série, petite nouvelle n'est pas simplement une liste de questionnement sur le cancer et ses effets sur la vie d'une personne. C'est une belle leçon d'apprendre à vivre tout simplement. Quand j'avais lu le pitch j'avais serrer les dents et je m'étais dit, Showtime va sûrement se casser les dents longues sur le carreaux avec un tel sujet, se mettre à dos des associations, faire des polémiques mais après l'annonce du casting, des premières bande annonce j'ai été plutôt rassuré, la chaîne qui a l'habitude de faire les choses biens (elle est à l'origine de Dexter, Californication, Weeds, United States of Tara et de la non moins reconnue Les Tudors pour ne citer qu'elles) m'a encore une fois surpris avec une série qui n'a pas une méningite en boîte cancérigène prête à donner ses premières nausées, non loin de là. Laissez moi donc revenir sur l'un des meilleurs pilotes de l'été, si ce n'est le meilleur. La série nous est vendue comme ceci : Les hauts et les bas de la vie d'une mère de famille qui apprend qu'elle est atteinte d'un cancer. Comment rester optimiste dans une telle situation ? (Allociné).
Le premier point de ce pilote c'est vraiment Laura Linney qui supplante ses coéquipiers au rang de simple inutile. En voyant Laura j'ai cru voir Toni Collette que j'avais vu le pilote de United States of Tara, cette femme qui tente de faire face à un problème et pas des moindres. Son personnage, Cathy, est tout simplement génial. Je l'ai trouvé à la limite de l'émotion emprisonnée dans ma cage thoracique et du personnage sympathique et drôle à la fois. Car oui, la série est aussi drôle. Les personnages sont parfois un peu fou fou comme le fils, alias Adam que j'ai trouvé vraiment très poignant avec ses blagues d'un genre particulier ou encore son mari Paul (Olivier Platt) qui ressemble au final dans sa tête plus à un adolescent qu'à un adulte (l'histoire quand il est bourré). Andrea m'a marqué pour une simple réplique "You can be fat and jolly or a skinny bitch, before finally breaking down in the unfilled hole in her backyard along with her dog". Je trouve déjà, dès le pilote et malgré le sujet poignant qu'est le cancer, a un capital sympathie très fort tout en ne laissant pas de côté le long monologue de fin que j'ai tout simplement adoré.
Alors, The Big C c'est la belle surprise, oui, car la série est belle aussi. Elle donne un souffle à un sujet tellement déprimant qu'on aurait presque envie de se vider la tête dans la cuvette. Ici, c'est simple et ça ne manque pas de piquant, de phrasé et de scénario recherché. C'est pas forcément toujours tout bien tout beau mais c'est assez intéressant pour nous donner encore et encore plus envie. C'est à la simple manière d'un petit morceau de chocolat, on en prend un peu et puis en en veut encore et toujours, c'est normal, c'est humain et bien avec The Big C j'ai bien peur (sans dire ça dans le mauvais sens du terme) que ce soit pareil. Je suis presque déjà accro et Laura reste pour moi dans la peau de Cathy un surprenant petit bout de femme. Apprendre qu'on a un cancer n'a jamais été chose facile pour qui que ce soit et cette série pourrait à mon avis un moyen pour les personnages atteint d'un cancer de prendre la vie d'un nouveau pied, de changer de cap mais ne pas le dire, faire comme si tout allait bien tout en rendant son mari moins passif, son fils, son frère, ... tout y passe jusqu'à la piscine. Face à son seul confident, son médecin, seul personne sachant pour le cancer de Cathy avec Cathy elle même, il va y avoir du boulot, du chemin, un chemin qui me fait pas peur. Ainsi, le pilote offre une galerie de personnages attachants, sympathiques et vivants, respirant la vie à plein poumon. Showtime nous livre une nouvelle fois l'une de ses réussite. Chapeau.

Note : 9/10. En bref, une série surprenante qui n'est pas réductrice finalement pour son public. C'est bien écrit et mené par une Laura Linney qui au final est vraiment celle qui porte la série sur ses épaules.

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delromainzika

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M
<br /> <br /> Merci pour cette critique qui m'a donné envie de tenter cette série. Je viens de voir le pilot et je ne le regrette pas du tout. Les personnages me semblent déjà attachants. Je regrette<br /> simplement qu'elle ne puisse pas parler de son cancer à ses proches. J'ai hâte de voir l'évolution de sa relation avec Andrea. <br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> Que je suis rassuré en lisant ta critique. Au fil des bandes annonces, "The Big C" est devenu le pilote que j'attendais avec le plus d'impatience. Me voilà désormais rassuré. Comment ne peut-on<br /> pas faire confiance à Showtime après tous ces succès? D'autant que la série a cartonné en terme d'audience avec "Weeds".<br /> <br /> <br /> <br />
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