Critiques Séries : Pose. Saison 1. Episode 4.

Critiques Séries : Pose. Saison 1. Episode 4.

Pose // Saison 1. Episode 4. The Fever.


En plongeant dans les peurs et les insécurités de chacun, cet épisode de Pose nous propose quelque chose d’une nouvelle fois riche en émotions avec une approche réellement intime. Il y a quelque chose de fascinant dans Pose et c’est le contraste qu’il y a entre l’émotion qu’elle créée autour de ses personnages sans masque, sans maquillage, sans costume et la joie qu’elle peut mettre en scène lors de ces défilés où costumes, maquillages, etc. vont alors apporter un peu de légèreté dans ce monde de brut. Le paradoxe qu’il y a là dedans est fascinant et fonctionne à merveille. Cet épisode veut alors ouvrir un peu plus le monde de Pose en racontant l’histoire de personnages que l’on n’a pas encore appris à connaître autant que les autres. Comme Candy par exemple, ou bien l’autre côté d’un personnage que l’on connait déjà comme Elektra. La timeline de Pose continue d’évoluer assez rapidement. La semaine dernière c’était Noël et maintenant c’est déjà le printemps. Du coup, beaucoup de choses se passent à l’écran comme l’évolution de la relation entre Stan et Angel, ou encore celle de Damon et Ricky. Mais Pose ne sacrifie pas pour autant le développement de ses personnages en allant plus rapidement dans le temps. Janet Mock délivre un nouveau script étonnant et bourré de moments brillants entre émotion et joie, drames et folie, tout ce que l’on peut aimer en somme.

Les relations sont aussi à un tournant de leur existence. Quand Damon a la fièvre, Blanca a peur qu’il ait contracté le VIH. Dans une conversation, elle apprend que Damon et Ricky n’ont pas toujours couché avec une capote et elle comprend également que les deux ne sont pas encore suffisamment informés sur le virus et ses ravages, mais aussi la façon dont il se transmet. C’est un moment intelligent que la série raconte avec intelligente. Mais même si Blanca tente d’élever Damon avec tout son coeur et toute son intelligence, il continue de faire des choix risqués. Je discutais il y a peu du fait que la prévention actuelle n’y pouvait plus rien car ce qui excite beaucoup de gens (voire tout le monde dans un sens) c’est le risque. Le risque d’avoir le VIH. Bon, tout le monde n’est pas suicidaire et beaucoup ont une conscience mais le risque est excitant, comme se rapprocher de la mort et jouer avec elle. Toute l’histoire de Damon permet de voir aussi que la société en général et que les gens au pouvoir n’ont on rien à faire de la crise du VIH. Si Damon et Ricky n’ont pas eu la prévention qu’il fallait, c’est uniquement car ce n’est pas ce qu’il y a de plus important à l’épique. Pray Tell de son côté est un personnage important et la série continue d’utiliser ce personnage avec intelligence, délivrant des discours intelligents.

Finalement, Pose continue de proposer des discussions brillantes sur des sujets difficiles. Mais c’est aussi un épisode intéressant sur la joie que les personnages peuvent ressentir quand ils sortent de ce monde de peurs et d’insécurités que le monde construit pour eux. C’est un épisode presque voyeur par moment, mais toujours intelligent. C’est tout ce que l’on peut attendre de la part de Pose.

Note : 10/10. En bref, un postulat intéressant sur le VIH à une époque où la prévention n’était pas dans la bouche des plus puissants.

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