Bartlett (Saison 1, 6 épisodes) : un pitch pour la vie

Bartlett (Saison 1, 6 épisodes) : un pitch pour la vie


Pour un homme de communication comme moi, je suis toujours friand de séries qui tentent de nous plonger dans cet univers complexe. La dernière série en date dont je me souviens est The Crazy Ones qui n’avait connu qu’une saison sur CBS avec Robin Williams et Sarah Michelle Gellar. Cette série de David E. Kelley n’était pas forcément brillante, surtout dans sa façon de dépeindre l’univers de la com mais malgré mes peurs envers Bartlett, j’ai plongé. Créée par Martin Edwards (All the Wrong Places), cette nouvelle comédie de Amazon Studio tente alors de nous plonger dans un univers à la fois musical, satirique et farfelu. En mélangeant la musique à de la satire, tout cela permet d’offrir à Bartlett une narration énergique et étonnante. L’histoire commence avant un important pitch pour un annonceur, et la série utilise alors des flashbacks afin de mettre en scène les moments clés de la vie de notre héros, deux ans auparavant. Tout cela s’ajoute à la performance particulièrement fun de Anthony Veneziale (Looking, Sex and the City) qui n’a pas toujours de sens mais qui permet de créer un univers étrange et fascinant à la fois. C’est dans l’esprit d’un créatif que Bartlett cherche à nous plonger et pour le coup, c’est plutôt réussi dans son ensemble alors que j’allais voir cette comédie, sans trop savoir où est-ce que je mettais les pieds.

Roger Newhouse est un créatif qui a dix heures pour changer sa vie dans le monde impitoyable de la publicité.

Pour autant, Bartlett ne brille pas non plus. Malgré toutes les qualités qu’elle cherche à démontrer, toutes les chansons ne sont pas spécialement brillantes et tout n’est pas drôle non plus. Il y a un déséquilibre entre les épisodes qui ne permet pas toujours à la série de trouver le bon truc au bon moment qui va pouvoir donner envie au téléspectateur de poursuivre l’aventure. Cela ne fait pas de Bartlett une mauvaise série, mais cela n’en fait pas pour autant une bonne non plus. Quelques apparitions comme celles de Lin-Manuel Miranda ou Utkarsh Ambudkar (Pitch Perfect) permettent d’ajouter un peu de moments funky dans certains épisodes qui manquent de pep’s et d’énergie créatrice. Les changements narratifs constants peuvent perdre le téléspectateur mais ce côté bricolé qu’a le scénario est finalement aussi l’un de ses atouts. J’ai toujours été fasciné par les séries aux facettes multiples qui mélangent tout et tente d’en faire ressortir quelque chose d’intéressant. C’est plus ou moins ce qui se passe ici. La maturité pour le coup n’est pas toujours de mise, voire quasi absente mais le monde de la pub n’est pas un monde où tout est à prendre au sérieux. Les créatifs de The Crazy Ones sauraient vous le dire mieux que moi.

Finalement, si Bartlett n’est pas la meilleure comédie de l’année elle m’a tout de même permis de passer un agréable moment en la compagnie de personnages rocambolesques. Certes, tout n’est pas bon à prendre et beaucoup de gags ne fonctionnent pas spécialement mais l’ensemble est suffisamment agréable à suivre pour ne pas trop gâcher le plaisir final.

Note : 5.5/10. En bref, une petite comédie qui passera inaperçu mais qui a quelques atouts dans sa manche.

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