Critique Ciné : Seules les Bêtes (2019)

Critique Ciné : Seules les Bêtes (2019)

Seules les Bêtes // De Dominik Moll. Avec Denis Ménochet, Laure Calamy et Damien Bonnard.

 

Domink Moll est vraiment un réalisateur touche à tout. Le premier film du réalisateur qui m’avait fasciné (et qui me fascine toujours) c’était Harry un ami qui vous veut du bien. Puis il y a eu Lemming. Avec Seules les Bêtes, il signe l’un de ses films les plus étonnants, à mi chemin entre une sorte de polar froid et solaire. Grandement aidé par une galerie de comédiens étonnants, le film devient rapidement hypnotique derrière cette noirceur ambiante. Le côté puzzle de cette aventure qui se dévoile petit à petit sous nos yeux m’a fasciné mais joue à l’extrême avec ce qui se passe réellement quand des gens dans des pays d’Afrique profitent de la crédulité de gens innocents en quête d’une nouvelle étincelle amoureuse. Pour le coup, Seules les Bêtes transforme cette histoire en meurtre et c’est alors petit à petit que l’on apprend ce qui s’est réellement passé (et pourquoi). Denis Ménochet est absolument fabuleux dans un rôle d’agriculteur désarmé, dont on va profiter sans scrupule pour lui extorquer toutes ses économies. 

 

Une femme disparaît. Le lendemain d’une tempête de neige, sa voiture est retrouvée sur une route qui monte vers le plateau où subsistent quelques fermes isolées. Alors que les gendarmes n'ont aucune piste, cinq personnes se savent liées à cette disparition. Chacune a son secret, mais personne ne se doute que cette histoire a commencé loin de cette montagne balayée par les vents d’hiver, sur un autre continent où le soleil brûle, et où la pauvreté́ n’empêche pas le désir de dicter sa loi.

 

Au départ, Seules les Bêtes aurait pu être une sorte de thriller social où l’on nous dépeint deux lieux (l’Afrique et les pleines enneigées en France) qui vont avoir un lien. Mais plutôt que de parler des problèmes sociaux de Armand à Abidjan et Michel en France, le film nous propose une intrigue en apparence simple mais terriblement complexe qui se dévoile comme un piège se refermant petit à petit sur chacun des deux personnages. Dans un premier temps sur Michel (qui va comprendre qu’il s’est fait duper) et Armand dans un second temps. Dans sa mise en scène, Dominik Moll nous permet de retrouver l’ambiance de certaines de ses oeuvres précédentes comme Harry un mai qui vous veut du bien. Je ne m’attendais pas à grand chose mais je suis content de voir que l’on peut encore être surpris par des réalisateurs quand ils touchent à des registres différents tout en restant proches de ce qu’ils savent faire en termes de mise en scène. 

 

Note : 7.5/10. En bref, une surprise réussi à l’atmosphère étrange mais au puzzle fascinant. 

 

Date de sortie : 4 décembre 2019

 

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