Critique Ciné : Bluebird (2020)

Critique Ciné : Bluebird (2020)

Bluebird // De Jérémie Guez. Avec Roland Moller, Lola Le Lann et Veerle Baetens.


Alors qu'il devait sortir en France le 10 juin, le nouveau film de Jérémie Guez est déjà en ligne. Lui à qui l'on doit le scénario de Lukas (avec JCVD) revient ici en adaptant le roman de Dannie M. Martin sur la relation complexe entre un ancien taulard et une jeune femme perturbée. On ne va pas dire que j'ai choisi le film le plus heureux du monde pour ce jour pluvieux mais il y a ici quelque chose de touchant dans cette aventure même si elle reste inégale. Premier long métrage en tant que réalisateur, Jérémie Guez nous plonge dans un polar assez classique où la psychologie des personnages est quelque chose que l'on a déjà pu voir ou ressentir ailleurs. Ce qui intéresse le scénariste ce n'est pas l'intrigue autour des gangsters (alors qu'il y avait matière) mais plus la relation entre Danny et cette jeune femme. On creuse alors la psychologie des personnages quitte par moment à devenir un brin redondant et moins inspiré. 

 

Danny, un ancien taulard aspirant à une vie tranquille en est brutalement extrait quand la fille de sa logeuse est victime d’une agression…

 

Le but du film semble alors clair : dépeindre lentement la dépression d'un homme blessé et la façon dont il peut renaître de ses propres cendres. On plonge dans le quotidien des personnages, quitte parfois à aller un peu trop en surface et ne pas toujours parvenir à trouver le bon équilibre pour faire de cette relation quelque chose de réellement touchant. Le manque cruel d'impacts durant l'heure et demie de film se fait ressentir et au fond, Bluebird ne laisse pas de vraie empreinte indélébile dans la filmographie du scénariste/réalisateur. La mélancolie qu'il cherche à nous faire passer fonctionne de temps en temps, proposant aussi le tout dans des plans assez jolies incarnés par des acteurs qui donnent ce qu'ils ont au fond d'eux. Roland Moller (Les oubliés) fait ce qu'il sait faire de mieux et parvient à rendre son personnage intéressant. Il est parfait sous les traits de cet ancien taulard et Lola Le Lann, derrière son minois d'ange cache elle aussi des souffrances mais malgré toute la bonne volonté, les deux ont du mal à faire quelque chose de fort avec un scénario qui ne l'est malheureusement pas du tout. 

 

Note : 5/10. En bref, si Jérémie Guez est un scénariste chevronné, il délivre ici un film intéressant mais qui manque de perspectives et cherche trop les sentiments alors qu'il ne les donne pas totalement. 

Prochainement en France

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