Resident Evil (Saison 1, 8 épisodes) : joujou avec des zombies

Resident Evil (Saison 1, 8 épisodes) : joujou avec des zombies

Tout commence avec une grosse chenille et s’achève sur un gros crocodile. Ce n’est plus vraiment Resident Evil mais un délire étrange parfois sympathique mais souvent désolant. Ce que je trouve dommage avec Resident Evil c’est que la série n’arrive pas à donner une seconde jeunesse à une franchise qui ne décolle plus. Si j’ai aimé les films de Paul W.S Anderson (pour la plupart), le dernier né sorti à la fin de l’année dernière n’était pas vraiment de bonne facture. Vendu comme une sorte de reboot de la franchise au cinéma, il n’apportait rien de neuf. Voici maintenant venu le temps de découvrir la série de Netflix adapté des célèbres jeux-vidéos. Nous changeons complètement de trajectoire avec cette série qui abandonne le sol américain pour New Raccoon City en Afrique du Sud. Plutôt que de refaire ce que les jeux-vidéos ont déjà fait et ce que l’on a déjà vu au cinéma dans les six premiers films, Resident Evil préfère utilise tout cela comme un point de départ. La Raccoon City originale est derrière les personnages alors qu’Umbrella Corporation cherche à se refaire une santé sur un nouveau continent.

 

Une adaptation de la célèbre franchise vidéoludique créée par Capcom, qui cherche à approfondir davantage la mythologie de la licence, en particulier les coulisses de la diabolique société Umbrella, responsable de la création et de la propagation du terrible T-Virus...

 

La série se concentre sur deux temporalités différentes. En 2022 les soeurs jumelles Jade et Billie Wesker déménagent à New Raccoon City avec leur père. Leur père n’est autre que Albert Wesker, le vilain le plus connu de la franchise qui s’est cloné de nombreuses fois. Umbrella cache donc tout un tas de choses et notamment ce qui s’est réellement passé à l’ancienne Raccoon City. En 2036, Jade est adulte et doit apprendre à vivre dans un monde hostile après la contamination. Elle se retrouve dans isolée dans un Londres post-apocalyptique étudiant les zombies (ou « zeroes »). Alors que 300 millions d’être humains ont survécus, le reste de la planète Terre est parsemé d’une horde de zombies. Le plus gros problème de Resident Evil est son scénario. Les dialogues sont très pauvres, truffés de références à la pop culture clairement là pour séduire un public (mais lequel ?). Il n’y a pas grand chose d’horrifique dans cette nouvelle version de Resident Evil alors que la franchise reste une franchise d’horreur.

 

Dès le début nous avons des références à Billie Eilish, Lululemon, Elon Musk et même une danse sur du Dua Lipa (probablement la séquence la plus étrange et ridicule de la saison). C’est sans parler du fait que pour un peu plus de sensations, Resident Evil ajoute des animaux mutants dont une chenille géante et un crocodile géant. Cela m’a donné l’impression d’être dans Monster Hunter (le film de Paul W.S Anderson avec Mila Jovovich). Si tout cela était associé de façon intelligente au reste de l’histoire alors peut-être que Resident Evil fonctionnerait beaucoup mieux. Mais la fainéantise du scénario et de ses rebondissements n’aide pas vraiment à s’imprégner des personnages. Certains sont même de vraies têtes à claques. Je pense à Billie, probablement la fille la plus insupportable du monde des séries depuis Kim Bauer dans la saison 2 de 24. Tout ce qu’elle fait n’a aucun sens et on se désintéresse rapidement de son destin alors qu’elle est sensée avoir un rôle important.

 

L’intrigue en 2036 n’améliore rien. Je dirais même qu’elle aggrave le cas de Resident Evil. En dehors de quelques séquences très jolies (car visuellement il y a des effets spéciaux plutôt bons et quelques bonnes idées), J’aurais aimé que la série ose beaucoup plus de choses et devienne finalement plus bizarre que fade. Resident Evil ne résiste pas à l’appel des clichés sur les séries de zombies (encore plus quand il y a des ados dans les parages). Resident Evil se contente donc d’enchaîner les scènes sans réellement apporter quelconque originalité. Il n’y a rien d’effrayant dans les laboratoires avec toutes les expériences qui sont faites. Cette nouvelle adaptation ratée prouve une bonne fois pour toute qu’il serait temps de mettre un terme aux adaptations de Resident Evil (ou alors de faire revenir Paul W.S Anderson et Mila Jovovich).

 

Note : 3/10. En bref, une adaptation assez fade qui n’ose jamais rien et se contente de tous les clichés de la fiction de zombies. Dommage.

Disponible sur Netflix

 

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