Critique Ciné : Bruno Reidal, confession d'un meurtrier (2022)

Critique Ciné : Bruno Reidal, confession d'un meurtrier (2022)

Bruno Reidal, confession d’un meurtrier // De Vincent Le Port. Avec Dimitri Doré, Jean-Luc Vincent et Roman Villedieu.

 

Ce qui au début pourrait ressembler à un énième film policier n’est rien de tout ça. Bruno Reidal est un film bien différent et surtout d’une violence inouïe. Tout est fait pour nous préparer à la scène finale, brutale à souhait sans concession. Bruno Reidal ne veut pas nous cacher le meurtre et nous montre la scène à la fin dans tous ses détails. Difficile de décrire l’horreur que l’on voit à l’écran mais c’est ce côté brut qui laisse aussi à la fin un souvenir impérissable. Bruno Reidal veut nous parler du Mal en tant que tel et le met en scène de façon assez sobre tout en accordant une importance à la psychologie de son tueur afin de comprendre son geste. Bruno Reidal a alors recours aux images religieuses (peut-être un peu trop à mon goût) mais nécessaire pour nous permettre de comprendre l’environnement de Bruno Reidal, séminariste. On nous plonge aussi dans des séquences psychologiques assez fortes qui permettent petit à petit de cerner le personnage et ce qui anime sa vie.

 

1er septembre 1905. Un séminariste de 17 ans est arrêté pour le meurtre d’un enfant de 12 ans. Pour comprendre son geste, des médecins lui demandent de relater sa vie depuis son enfance jusqu’au jour du crime. D’après l’histoire vraie de Bruno Reidal, jeune paysan du Cantal qui, toute sa vie, lutta contre ses pulsions meurtrières.

 

Bruno Reidal est donc un petit film français singulier et dérangeant. Probablement l’un des plus dérangeant que j’ai vu depuis plusieurs mois parmi tous les films de notre cinéma. Quand on sait que Bruno Reidal est inspiré d’une histoire vraie, cela rend la brutalité de la chose encore plus forte. Les décors du Cantal sont eux aussi soigneusement utilisés. Vincent Le Port utilise des plans sauvages afin d’accentuer la brutalité de Bruno Reidal mais également de son environnement très naturel (les bois, etc.). Cela peut par moment sortir le spectateur du récit, ce qui est dommage, en voulant tout faire pour rendre le récit moins accessible que d’autres films du même genre. Il y a donc des défauts mais aussi de belles qualités qui donnent envie de se plonger dans le cinéma de ce réalisateur qui sans prendre de pincettes nous offre quelque chose de vraiment percutant et animé. Le tout se terminant sur une scène de décapitation face caméra et non suggérée qui en choquera forcément plus d’un. Encore plus avec la narration de Bruno Reidal en fond une fois le crime réalisé.

 

Note : 6.5/10. En bref, un film brutal jusqu’à sa fin violente. C’est fort et marquant malgré quelques défauts rendant parfois le récit moins accessible.

Sorti le 23 mars 2022 au cinéma - Disponible en VOD

 

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