Breeders (Saison 4, 10 épisodes) : être parent ne sera (finalement) jamais un long fleuve tranquille

Breeders (Saison 4, 10 épisodes) : être parent ne sera (finalement) jamais un long fleuve tranquille

Breeders est clairement l’une des meilleures comédies au sujet de la parentalité. FX est connue pour avoir délivré plusieurs séries du genre et Better Things de Pamela Adlon reste ma favorite (et l’une de mes séries préférées). Cette saison 4 de Breeders est la dernière de la série et elle est intelligente et toujours aussi drôle. C’est fou et ça s’amuse dans tous les sens possibles et imaginable. L’humour noir qui a forgé le caractère de cette comédie continue de faire son travail ici alors que Martin Freeman et Daisy Haggard, formant le duo principal, continuent de délivrer des séquences amusantes et efficaces. Les deux forment d’ailleurs un duo comique de rêve avec un tempo séduisant. Cette saison 4 aurait pu être plus mélancolique mais elle n’oublie pas d’être drôle, très drôle. La série continue de faire des bons dans le temps alors que le premier épisode jongle entre Noël après les évènements de la saison dernière et quelques années plus tard. 

 

Le mariage de Paul et Ally était à nouveau un élément problématique qui mettait en évidence ce que c’est que d’être en couple depuis des années. La série est intelligente dans sa façon de dépeindre ce que c’est que d’élever des enfants et la charge mentale que cela peut avoir sur un couple, un mariage, etc. Quand on parent est excédé par les enfants qui crient, les parents ont eux aussi besoin d’être réconfortés. C’est la difficulté d’être parent qui est mise en avant dans Breeders et que la série exploite à merveille. La série a construit toute son histoire autour de cette notion mais parvient aussi à exploiter intelligemment les parents et les conséquences sur leur vie. Au fil des années, les personnages ont grandis et évolués et les bons dans le temps ont toujours été utilisés à bon escient. Si certaines séries ont tendance à en faire car elles n’ont plus rien à raconter et doivent donc utiliser cette astuce pour se renouveler, Breeders l’utilise car c’est prévu dans le récit. 

 

La première saison Luke avait 7 ans, dans la saison 2 il avait 13 ans et dans la saison 3 ils étaient restés dans les âges de la saison 2. La saison 4 nous plonge dans l’histoire de Luke qui a maintenant 18 ans et Ava 16 ans. Cela permet d’explorer l’adolescence et la difficulté là aussi d’être parent pour des ados. Car si le gamin de 7 ans était insupportable par ses cris, l’ado de 18 ans a aussi ses propres soucis. Breeders touche alors aux éléments clés de l’adolescence (et me rappelle d’ailleurs un peu ce que Parenthood avait pu faire sur le sujet). Le développement de la relation que le téléspectateur a avec les personnages permet de rendre cette saison encore plus attachante et intéressante. Certes l’humour est très bien assaisonné mais ce n’est pas la seule chose qui fait le succès de cette série. 

 

La série n’oublie jamais le téléspectateur. Breeders peut faire des parallèles avec nos propres vies alors que les changements de la vie peuvent être parfois douloureux. C’est d’autant plus visible dans Breeders qu’avec la relation entre Paul et Luke. La relation entre un père et son fils reste dans Breeders l’un des éléments essentiels de la série et l’un des plus intéressants. 

 

Note : 8.5/10. En bref, une très belle fin de série pour Breeders. 

FX a annulé Breeders après 4 saisons. La saison 4 a été tournée et écrite afin de conclure l’histoire de la série. Il n’y aura pas de saison 5.

 

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