Critique Ciné : La Taupe, captivant récit d'espionnage...

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La Taupe // De Tomas Alfredson. Avec Mark Strong, John Hurt et Colin Firth.


Si vous me lisez depuis quelques temps déjà, vous connaitrez mon goût pour les films d'espionnage. J'ai donc eu l'occasion de voir La Taupe (en salles en France le 8 février), film anglais du genre avec un casting étoilé (Mark Strong, John Hurt, Colin Firth, Gary Oldman, Benedict Cumberbach, …) mais également un sujet parfaitement calibré pour les anglais dans un monde où en 1970, la guerre froide fait rage et les doubles, triples agents, … fleurissent comme des pissenlits dans les agences du monde entier. Ici on va parler du MI6 et d'une taupe qui semble avoir infiltré le service. Bien évidemment, le film va nous faire douter de tout le monde et la moindre conversation est intéressante et nous mène petit à petit vers le dénouement du film : la grande révélation. J'ai été surpris d'ailleurs par la fin de La Taupe, je m'attendais pas vraiment à ça. Le soucis cependant qui vient calmer les spectateurs les plus intrigués par le sujet, ce sera le fait qu'il reste un film très complexe et qu'il n'est pas vraiment à la portée de tout le monde. Disons qu'il faut vraiment entrer dans le jeu, dans l'histoire que l'on nous raconte et avec peu de moments d'action, il faut s'accrocher. Je pense notamment à toute la première partie du film qui va mettre en place petit à petit l'univers de chacun des personnages.

1973. La guerre froide empoisonne toujours les relations internationales. Les services secrets britanniques sont, comme ceux des autres pays, en alerte maximum. Suite à une mission ratée en Hongrie, le patron du MI6 se retrouve sur la touche avec son fidèle lieutenant, George Smiley. Pourtant, Smiley est bientôt secrètement réengagé sur l’injonction du gouvernement, qui craint que le service n’ait été infiltré par un agent double soviétique. Epaulé par le jeune agent Peter Guillam, Smiley tente de débusquer la taupe, mais il est bientôt rattrapé par ses anciens liens avec un redoutable espion russe, Karla. Alors que l’identité de la taupe reste une énigme, Ricki Tarr, un agent de terrain en mission d’infiltration en Turquie, tombe amoureux d’une femme mariée, Irina, qui prétend posséder des informations cruciales. Parallèlement, Smiley apprend que son ancien chef a réduit la liste des suspects à cinq noms : l’ambitieux Percy Alleline, Bill Haydon, le charmeur, Roy Bland, qui jusqu’ici, a toujours fait preuve de loyauté, le très zélé Toby Esterhase… et Smiley lui-même. Dans un climat de suspicion, de manipulation et de chasse à l’homme, tous se retrouvent à jouer un jeu dangereux qui peut leur coûter la vie et précipiter le monde dans le chaos. Les réponses se cachent au-delà des limites de chacun…

Un de mes passages préféré de ce film c'est la grande fête au milieu du film. Je sais pas mais la musique communiste russe, et la scène en elle même bien qu'elle ne dure que quelques minutes était vraiment marrante. Elle apporte une touche supplémentaire à un film qui reste tout de même complexe. Autre moment que j'ai beaucoup aimé, cette scène qui revient encore et encore dans cette galerie marchande sur la terrasse de ce café. J'ai trouvé la scène très captivante et elle s'allie très bien avec ce que le film nous raconte (bien évidemment, logique puisque cela fait parti de l'histoire, mais quand même). Et enfin la scène sur le tarmac, Mark Strong y est éblouissant. Les personnages sont également très bons et Mark Strong m'a assez bluffé. Je m'attendais pas à ce que l'acteur soit aussi à l'aise dans son rôle. Son personnage est efficace et arrive à donner le ton de chacun chapitre du film. Car oui, ce film arrive à diviser son histoire en diverses pans (notamment parce qu'il faut trouver cette taupe et que cela passe par différents stades). J'ai beaucoup aimé les quelques scènes de dialogues dans le noir. C'est un grand classique de ce genre de film (surtout à l'époque, puisque maintenant les films d'espionnage c'est plus du Mission Impossible blockbuster qu'autre chose)

Mais justement, ce que je veux dire c'est que ces scènes sont très belles, posées et permettent de nous captiver tout de suite. C'est un gain de temps. Alors oui, La Taupe parle beaucoup plus qu'elle n'agit vraiment. Mais c'est avant tout un film qui nous faire réfléchir. L'histoire qu'il nous raconte n'est pas la plus simpliste qu'il soit. Il était donc difficile de tout comprendre au premier abord. Petit à petit les éléments s'assemblent comme un puzzle. J'ai notamment bien aimé la musique du film, elle donne le ton de pas mal de scènes (notamment celle où l'on commence à mettre en lumière ce qui se trame vraiment et que la scène fait des parallèles avec les visages autour de la table de réunion). Au final, La Taupe vaut le coup. Il s'agit d'un très bon film d'espionnage. Son seul soucis a été d'être construit d'une façon trop complexe et d'être donc presque élitiste (tout le monde ne peut pas aimer ce genre de film). Je pense que j'ai du également loupé quelques informations que le film glisse au fur et à mesure dû à sa complexité. Mais bon, allez le voir il vaut vraiment le coup, et puis niveau réalisation c'est top, tout comme les années 70 très bien représentées...

Note : 8/10. En bref, un très bon film d'espionnage. Dommage qu'il se veuille si complexe...

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