Critique Ciné : The Bay, found footage écolo

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The Bay // De Barry Levinson. Avec Will Rogers, Kristen Connolly et Kether Donohue.


Le réalisateur de Rain Man ou encore Good Morning, Vietnam était de retour avec un film un peu étrange. En tout cas, il est très différent de ce à quoi il nous a habitué dans sa filmographie. Utilisant le principe du found-footage, The Bay tente de nous raconter comment une petite ville côtière d'apparence paisible va finir par être complètement rongée par l'eau, son élément de prospérité. Le sujet de base de The Bay était assez classique et laissait donc espérer une sorte de Rec mélanger à toutes ces merdes que l'on a pu voir dans le genre du found-footage (Chroniques de Tchernobyl notamment). Bien que The Bay ne soit pas totalement réussi, notamment car les premières minutes servant de mise en place de l'histoire sont particulièrement ennuyeuse, le film parvient malgré tout à prendre une forme intéressante par la suite. Le seul problème de The Bay c'est de ne pas tenter de proposer une vraie réflexion sur les éléments et sur la manipulation dont a pu être victime Cheaspeake Bay.

La petite ville côtière de Chesapeake Bay doit sa prospérité à l’élément aquatique. Lorsque deux biologistes français relèvent un affolant niveau de toxicité de l'eau et tentent d’alerter le maire, ce dernier refuse de semer la panique dans sa paisible cité. Inaction fatale, puisqu'une épidémie mortelle ne tarde pas à se répandre, qui voit les habitants se transformer en hôtes de parasites mutants qui prennent le contrôle de leurs esprits, tandis que Cheaspeake Bay sombre dans l'horreur…

Ecrit par Michael Wallach et Barry Levinson, The Bay passe donc en partie à côté de son sujet. J'aurais tellement aimé qu'il y ait une petite critique de la société sauf que cela passe à un plan très secondaire, avec la narration de la jeune femme qui raconte l'histoire qu'il s'est passé à Cheaspeake Bay. Du coup, on doit se contenter de quelque chose d'assez classique qui enchaine les effets horrifiques. Malgré tout, on peut saluer l'idée de Barry Levinson qui a été de ne pas vouloir faire dans la créature sensationnelle mais uniquement en jouant avec l'une des plus grandes peurs de ce monde : la maladie. Et celle ci elle décime la population. Bien que cela soit déjà vu ailleurs, comme dans Rec par exemple (bien que l'explication de ce côté là soit très différente), The Bay n'impose pas de réflexion religieuse pompeuse derrière (comme cela peut être le cas dans Insidious par exemple, film produit par les mêmes producteurs que The Bay). On peut cependant saluer l'engagement de Barry Levinson qui tente de construire quelque chose avec The Bay, sans pour autant que cela soit son travail le plus réussi.

J'ai bien aimé le petit focus écologique, ou encore le moment où tout commence à aller mal petit à petit dans la petite ville côtière (bien que je ne sois pas un grand fan de vomi ou de pustules sur le corps). Disons que les choses commence à se ressentir d'un seul coup. Cela aurait pu être bien plus efficace c'est sûr, mais c'est suffisant pour ne pas trouver ça trop mauvais non plus. Barry Levinson a donc tenté l'exercice périlleux du found-footage avec difficulté. Surtout quand autour de lui nous avons un casting de bras cassés. Je pense notamment à la jeune Kether Donohue (The Hit Girls) qui était tout simplement mauvaise comme tout. Ou encore la pauvre Kristen Connolly (House of Cards, La cabane dans les bois) qui peine à trouver sa place. Du coup, je suis partagé. D'un côté j'ai envie de vous dire que The Bay a un petit truc d'intéressant, et de l'autre qu'il n'a rien de bien nouveau à offrir. Surtout que Barry Levinson est quelqu'un qui sait généralement être engagé. Là il ne l'est pas tellement.

Note : 4/10. En bref, Barry Levinson, un peu en panne d'inspiration se retrouve à la tête d'un message écologique trop effacé et un film classique de found-footage.

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