[CLASSEMENT] - 1 - The Americans (Saison 3)

[CLASSEMENT] - 1 - The Americans (Saison 3)

La force de The Americans est d’avoir su associer drame familial avec série d’espionnage. Le mariage aurait pu donner une comédie sur grand écran aussi potache que mauvaise. Mais le traitement qui est fait des personnages et des intrigues dans cette série, proche de l’univers des romans de John Le Carré me fascine toujours autant et d’années en années, The Americans a su me surprendre. La saison 3 est brillante, sans fausse note, enchaînant petit à petit les surprises et les moments les plus émouvants. En se servant de la carte familial, The Americans se permet d’introduire de nouvelles choses comme par exemple Paige. Le personnage de Paige est l’un de ceux avec le plus de potentiel et le résultat est au rendez-vous, justement car les scénaristes vont petit à petit créer une sorte de tension. La première phase de tension est entièrement issue de la saison précédente : Paige doit devenir une agent du KGB elle aussi et donc comme ses parents. Les parents Jennings veulent tout faire pour éviter cet inévitable rebondissement mais ce n’est pas possible. Le second moment est la révélation à Paige de qui sont véritablement ses parents. Liz et Phil décident qu’il est temps de raconter à leur fille ce qui se passe dans son dos. L’émotion est forte et la seconde partie de la saison s’en retrouve complètement chamboulée. La façon dont les surprises s’enchaînent de ce point de vue là est assez étonnant.

Paige est coincée entre le besoin d’en parler, de se confier et l’impossible de dire quoi que ce soit au risque de mettre ses parents en péril. C’est là que la religion, dans laquelle elle s’est plongée depuis l’an dernier, prend tout son sens. Le Pasteur Tim va donc devenir son confident et même si elle attend la dernière image de la saison pour confier le secret de ses parents, j’ai hâte de voir les conséquences que cela va avoir sur la saison 4. Paige va avoir parmi les plus belles scènes de cette saison (notamment face à ses parents) mais ce n’est pas le seul personnage qui va avoir droit à ses bons moments. Le couple Liz et Phil est de plus en plus soudé. Si les intrigues évoluent et que leur relation laisse toujours à penser que cela bat de l’aile, j’apprécie que la série abandonne petit à petit les intrigues des triangles amoureux. C’est un peu plus intelligent car cela permet aussi de se concentrer sur l’aspect le plus familial de la série. Rapidement, des personnages comme Stan sont un peu plus effacés, dans le but de mettre en scène leurs problèmes personnels. Notamment de couple. Le couple de Stan bat de l’aile et le coeur même de The Americans a toujours été la famille et la façon dont toutes les histoires peuvent influencer la famille de chacun. Si Stan a sa place, Nadia de son côté a la sienne elle aussi. Ses aventures dans une prison russe sont tout aussi intéressante bien que très en marge du reste de la saison.

En effet, Nadia était auparavant bien intégrée dans la saison et maintenant, elle est complètement sortie du jeu. Cela ne veut pas dire que son histoire est ratée mais disons que cela manque de conséquences pour la suite de la série. Joel Fields et Joe Weinsberg ont donc clairement chamboulé la série cette année. Enfin, nous avons la paranoïa qui monte petit à petit au FBI alors qu’une taupe semble être au coeur des bureau. C’est là que Martha parvient à rapidement imposer sa place. Alison Wright était déjà une bonne surprise auparavant dans la série mais ici elle démontre encore une fois tout son talent. Sa façon de douter de celui qui partage sa vie, du bienfondé de ses actions, etc. m’a beaucoup plu, encore plus car maintenant Martha est elle aussi plongée jusqu’au cou dans les sales affaires de Phil. Finalement, au fil des épisodes cette saison parle de la paranoïa qu’il y avait lors de la guerre froide, toujours plus de ces infiltrations qu’il y avait au coeur des instances de surveillance américaines et puis il y a aussi les dangers familiaux que cela peut engendrer, notamment la confrontation culturelle qu’il y a entre la culture russe et la culture américaine (et comment peut réagir une fille élevée dans la culture américaine - notamment religieuse - dès qu’elle est confronté à la vraie culture - russe - de ses enfants).

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