31 Août 2016
L’été dernier, quand Mr Robot a débarqué, je dois avouer que je ne m’attendais pas du tout à ce que la série évolue de cette façon. Au départ, on ne sait pas trop à quoi s’attendre et finalement, la série démontre une vraie envie de monter le monde que l’on connaît sous un angle différent. En reprenant la vieille idée du complot, Mr Robot parvient à sortir du lot et à faire des choses complètement différentes. On sent la volonté de parler de l’informatique et de la façon dont de grandes sociétés contrôlent toute notre vie grâce à l’informatique. C’est un complot, mené ici par E Corp aka Evil Corp contre lequel il y a la fsociety, menée de main de maître par Mr Robot (et plus précisément Elliot). Le héros se retrouve très rapidement propulsé dans une intrigue qui lui sied à merveille, aidé par un acteur qui colle parfaitement à ce que l’on peut imaginer dans le rôle d’un hacker paumé qui a du mal à faire la distinction entre le réel et son inconscient. Mr Robot va loin, très loin, dans sa façon de parler du hacking sans jamais prendre son téléspectateur pour une triple buse qui ne comprend rien. Car oui, je ne comprends rien au langage informatique et à ces lignes de code qui s’enchaînent assez souvent à l’écran mais la saison éparpille tout cela au milieu de choses beaucoup plus logiques et surtout réalistes pour nous. Les relations entre les personnages notamment permettent de mieux se rendre compte de ce qui se passe.
Rami Malek, un acteur qui n’était pas forcément très connu auparavant, montre ici une facette de son jeu absolument fabuleuse. Il imprime de son visage la série, comme l’anti-héros et le héros à la fois. C’est d’ailleurs étrange car à certains moments on a l’impression de plonger dans un truc différent. Accessoirement, au delà du twist final de la saison faisant référence à Fight Club (et la référence au film de David Fincher ne s’arrête pas vraiment au twist tant Mr Robot reprend aussi le message anti-société de consommation, presque anarchiste). La capacité des personnages à habiter l’histoire fait la réussite de cette série étonnante. Après une première saison comme celle-ci, on a envie d’enchaîner avec la suite (et par chance la saison 2 est d’aussi bonne facture). Nous avons également le personnage de Tyrell Wellick incarné par un Martin Wallström plus angoissant que jamais. Ce cadre d’E Corp est un personnage important dans la narration de cette saison afin de montrer le point de vue d’un autre personnage que celui que l’on suit depuis le début : Elliot. Finalement, Mr Robot c’est un peu un mélange de tout un tas de choses que l’on a déjà vu auparavant mais la mixture que cela donne au final est tellement originale que l’on n’a qu’une seule envie : poursuivre.
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