12 Septembre 2016
Speechless // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Scott Silveri, connu pour avoir été le créateur de Joey, de Perfect Couples ou encore Go On débarque avec une toute nouvelle série cette fois-ci pour ABC. Il y a un mélange là dedans qui nous permet de retrouver le style des comédies de NBC (notamment About a Boy, sûrement à cause de la présence de Minnie Driver qui joue ici plus ou moins de la même façon) couplé à l’angle familial qui fait aussi le charme des comédies de ABC. Mais ce qui rend Speechless intéressante c’est surtout le fait que la série parle d’un sujet difficile : celui des personnes handicapées. Il était temps qu’une comédie familiale s’attaque à un tel sujet, complexe dans le sens où il ne faut pas aborder le tout en tournant le handicap au ridicule, mais garder la capacité d’en rire. Je ne pense pas que Speechless puisse fonctionner autant que ABC ne va probablement le souhaiter mais il y a quelque chose de simple et mignon là dedans qui rend le tout légèrement attachant. A certains moments, j’ai eu l’impression de retrouver The Middle (que j’ai lâchement abandonné après 2 saisons) et c’est peut-être ce dont j’avais besoin. C’est plein de mignoneries et finalement c’est plus ou moins ce qu’il fallait pour passer un bon moment.
Maya DiMeo est une mère de famille prête à tout pour combler son mari Jimmy ainsi que ses enfants Ray, Dylan et surtout JJ, son fils aîné souffrant d'infirmité motrice cérébrale. Alors que Maya se bat contre des injustices aussi réelles qu'imaginées, la famille DiMeo fait son maximum pour rester soudée tout en cherchant la bonne personne capable d'apporter le soutien nécessaire à JJ.
Speechless c’est donc l’histoire de personnages simples qui ne se prennent pas la tête avec l’envie de nous amuser avec leurs aventures autant que de nous émouvoir. Si ce premier épisode ne permet probablement pas de se rendre compte complètement des capacités de la série, refrénées par l’introduction parfois un peu longue des personnages et de l’univers, l’ensemble a un certain potentiel. L’une des réussites ici est probablement de mettre tout le monde au même niveau, un peu comme ce que The Middle a pu faire de son côté. C’est étrange que de voir une série familiale de ce genre là qui dans un sens n’apporte rien de nouveau (mis à part l’angle du handicap) mais avec quelques bonnes situations comiques et quelques répliques (notamment celle sur Stephen Hawking qui il faut bien l’avouer était amusante sortie de la bouche de Minnie Driver) qui font mouche pourrait bien devenir l’une des plus belles comédies de la rentrée. Je dis bien pourrait car pour le moment Speechless doit encore faire ses preuves, notamment dans la second épisode, afin de savoir si la magie continue d’opérer ou bien si elle compte s’envoler.
On retrouve aussi le ton Scott Silveri, mais plus son époque Perfect Couples et Go On que sa période Joey. C’est ce ton là, bienveillant qui parfois donne l’impression d’avoir vu Speechless des dizaines de fois auparavant. Mais au fond, Speechless n’a jamais cherché à renouveler quoi que ce soit, juste à coller à la formule familiale de ABC de façon suffisamment intelligente et agréable pour que l’on s’attache à cette famille rapidement. Ce premier épisode m’a presque conquis, manque plus qu’à ressentir l’émotion que la série veut bien nous faire passer par moment et qui ne fonctionne pas encore suffisamment bien.
Note : 6/10. En bref, un premier épisode convaincant qui, s’il confirme dans les épisodes suivants, pourrait bien être le début d’une belle comédie familiale légère et attachante.
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