Critiques Séries : Easy. Saison 1. BILAN.

Critiques Séries : Easy. Saison 1. BILAN.

Easy // Saison 1. 8 épisodes.
BILAN


Avec un titre aussi facile que Easy (oui, la blague est pourrie), je pensais que Easy allait être une bonne surprise. D’autant plus que c’est une anthologie, ce qui aurait dû être assez facile de raconter huit petites histoires romancées sans trop se prendre la tête. Malheureusement, plus on enchaîne les épisodes et plus l’envie de poursuivre s’évapore pour laisser place à une sorte de vacuité narrative. Il y a peut-être bien un épisode surprenant (et encore, je dois avouer qu’il faut aller le chercher) et pas grand chose de plus. En participant à Love de Judd Apatow, Joe Swanberg a dû avoir l’idée de créer Easy. Netflix a dû alors se lancer dans l’opération les yeux fermés compte tenu du fait que le mec a travaillé avec un ponte du genre, de la comédie dramatique américaine, qui a créé un vrai style reconnaissable d’entre milles. A chaque épisode, Easy dresse un nouveau portrait et tente de romancer le tout sauf qu’il manque un petit truc, une vraie surprise, un bonbon qui nous prend dans ses bras et ne veut pas nous quitter. La série traite alors tristement de sujets convenus, que l’on a déjà vu et revu dans le monde de la comédie romantique. Notamment le premier épisode (dont je vous ai déjà parler) mais je crois que l’un des meilleurs épisodes de cette première saison est sûrement « Vegan Cinderella », le second épisode.

Il parle de veganisme mais aussi de relations lesbiennes. C’est une thématique différente traitée sous un angle assez original. Pour le coup, Easy parle de communauté dans la communauté, de lesbiennes vegans. C’est un angle qui fonctionne très bien et qui délivre tout au long de l’épisode de belles surprises et aussi de bons moments de comédie (notamment le coup de la pizza à la viande). Cela aurait pourtant pu être le pire épisode de tous mais étrangement c’est celui qui a le mieux fonctionné avec moi de toute la saison. Mais par la suite, le scénariste retente l’exploit de parler de sujets plus originaux (le coup de l’écrivain has-been et de la jeune photographe dans « Art of Life ») mais l’originalité n’est pas vraiment le fort d’Easy. Même quand la série parle de Tinder elle donne l’impression que le phénomène (un peu dépassé et moins important aujourd’hui) est à la mode. On ne parle plus vraiment de Tinder aujourd’hui et malgré la présence de Malin Akerman et Orlando Bloom (qui sont très bons au demeurant), l’épisode ne tient pas assez bien la route et n’épilogue pas suffisamment sur certaines choses. C’est un échec alors que Love, la série de Judd Apatow, a su parler des relations aujourd’hui sans forcer le trait sur la relation que l’on entretient avec son smartphone pour trouver l’amour.

Mais dès que la série trouve un bon chemin de croisière, elle replonge comme avec les deux derniers épisodes de la saison qui mélangent les mauvais ingrédients et tout part en sucette. Comme dans l’épisode 7 où la plupart des échanges se déroulent sur Skype. Je sais bien que Skype fait partie des relations à distance de nos jours mais sincèrement, l’épisode ne fonctionne pas et jamais l’émotion ne fonctionne réellement. Il y a aussi l’épisode 3 (avec la suite dans l’épisode 8) qui prend son temps et pense que l’on a envie de voir deux fois la même histoire. Dave Franco se retrouve coincé là dedans malgré le talent que l’on peut lui trouver. Sauf qu’ici, il ne montre aucune once de vrai talent et l’échec est alors total. Finalement, Easy est un échec. La série a réussi quelques petits trucs ici et là et un épisode (qui pour le coup était très drôle) mais rien de plus. Netflix renouvellera probablement la série pour une saison 2 (comme elle le fait tout le temps) mais je ne suis pas sûr d’avoir envie de faire un nouveau voyage en compagnie de personnages pour la plupart ennuyeux et vides. Les échanges sont souvent stériles et déjà vu, reposant sur des bases qui donnent bien souvent l’impression d’être des redites de ce qui s’est fait mieux ailleurs. Même Love, que je ne porte pas dans mon coeur, avait au moins la bonté d’esprit de ne pas nous prendre pour des abrutis.

Note : 3/10 (et 7/10 pour l’épisode 1.02). En bref, une saison jonchée d’idées mal exploitées.

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Y
Je n'ai même pas réussi à passer le pilote en fait. Les formats courts de Netflix, ce n'est vraiment pas pour moi ^^
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