9 Octobre 2016
The Ranch // Saison 1. Episodes 11 à 20. Partie 2.
BILAN
La première partie de la saison 1 de The Ranch n’était pas exceptionnelle. C’était ennuyeux, loin, fauché comme les blés avec au milieu de tout ça la sympathie d’un Ashton Kutcher qui fait toujours mouche. Ce dernier, après avoir passé plusieurs années dans Two and a Half Men était parfait pour The Ranch. Elliott et Winger son, comme dans la première partie de la saison, le coeur et l’âme de The Ranch. Ensemble ou individuellement, ils dépeignent avec sympathie le besoin de garder leur relation à flot malgré toutes les menaces que la série tente de créer et toutes les barrières qu’ils doivent briser pour aller de l’avant, ensemble. Quand j’ai vu la première partie de la saison, je n’avais pas envie de revenir afin de voir la suite mais sans trop savoir pourquoi je me suis retrouvé devant les dix épisodes concluant cette première saison (et la série est déjà renouvelée pour une saison 2 par Netflix). Il y avait du potentiel, pour faire une série différente et plus intéressante, évitant de se cacher derrière tous les poncifs de la sitcom traditionnel. Ces dix nouveaux épisodes nous permettent de nous rendre compte un peu plus qu’il y a une meilleure série qui se cache derrière tous les problèmes de The Ranch.
En tant que comédie, je dirais que The Ranch est le bas du panier. La série n’inspire pas de grand enthousiasme et ne sait pas spécialement faire rire le téléspectateur comme d’autres comédies savent le faire. Mais Netflix n’est pas le roi de la sitcom. Je dirais même qu’ils n’ont pas trop compris ce que c’était que de faire de bonnes comédies et s’égarent constamment. Pourtant, et c’est là que cela complexifie les choses, The Ranch a du potentiel derrière cet humour basique et clinique. La seule concession que les scénaristes semblent faire c’est celle du fait que The Ranch est libre d’utiliser un langage beaucoup plus cru que sur une comédie de networks traditionnelle. Mais la liberté d’expression dans cette comédie ne fait pas sa réussite. Ce n’est pas en disant une phrase interdite sur un network qu’une comédie va parvenir à me donner envie de revenir et d’aller plus loin avec elle. Mais The Ranch est aussi capable de faire tout un tas d’autres choses, notamment quand il s’agit de discuter de sujets un peu plus forts et plus complexes. La seconde partie de la saison se dirige d’ailleurs dans une direction beaucoup plus sombre, notamment au travers de la relation entre Beau et Maggie, et le fait que Beau ne veuille pas donner plus de responsabilités à son fils.
The Ranch parle donc d’une certaine forme de misère, celle de l’éloignement social et du manque de compagnie. Le personnage de Beau est parfait pour ce faire, alors qu’il ressasse sa propre misère en contemplant sa propre vie qu’il a l’air de voir comme misérable. Je me demande si au fond The Ranch ne devrait pas se concentrer sur autre chose que cet humour de cowboy très mauvais qui n’apporte rien de bien neuf là dedans. C’est dans ce genre de situations que l’on se rend compte aussi que l’émotion est la clé de la réussite de The Ranch. Dès que Beau commence à pleurer à la fin de l’épisode 1.11, ce n’est que le prémisse de ce qui attend le téléspectateur par la suite. Il n’y a pas spécialement grand chose d’exceptionnel dans cette comédie mais elle nous offre une palette plutôt sympathique de choses dès que l’on tente de creuser un peu plus. C’est encore trop facile et fragile pour réellement imposer sa marque. Pour la saison 2, il y aura pas mal de choses à changer afin de donner un nouvel élan créatif à The Ranch. La série a besoin de ça et surtout de comprendre ce qu’elle sait faire de mieux afin de pouvoir poursuivre dans cette direction.
Note : 5/10. En bref, une seconde partie de saison mieux réussie que la première grâce à l’aspect drame familial qui fonctionne bien mieux que cet humour vieillot de cowboy décrépi.
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