4 Novembre 2016
American Horror Story : Roanoke // Saison 6. Episode 8. Chapter 8.
Le moins que l’on puisse dire avec « Chapter Eight » c’est que Adina Porter porte cet épisode sur ses petites épaules. Ce qui est dommage avec cet épisode d’American Horror Story c’est le fait que finalement il n’y a pas grand chose à raconter cette semaine. Mais la série tente de faire du mieux qu’elle peut pour étirer le peu qu’elle a à raconter durant plus de 40 minutes d’épisode. J’aime bien le fait que l’on se farcisse de la torture ultra gore avec Lee se retrouvant attachée à une chaise et ensuite coupée petit à petit. Mais étrangement, cela ne fonctionne peut-être pas comme on pourrait le souhaiter et c’est là que c’est vraiment dommage. La violence dont fait preuve American Horror Story cette année me plaît car cela change des années précédentes. En effet, je trouve que American Horror Story s’est souvent reposée sur l’épouvante en tant que tel, sur l’horreur dissimulé derrière tout un tas de spectres en tout genre. Cette année elle rentre dans le lard et n’a pas froid aux yeux. C’est appréciable que American Horror Story tire plus sur le torture-porn que les années précédentes, d’autant plus qu’avec le registre du found-footage, la série s’est trouvée une vraie thématique à explorer différemment.
Cependant, malgré tous les efforts de cet épisode pour fonctionner, il y a quelque chose qui ne colle pas totalement pour autant. On retrouve parfois les défauts classiques de American Horror Story, notamment dans son incapacité à créer des choses sans tomber dans certains poncifs. Il y a des séquences qui nous laissent ressentir que Ryan Murphy n’a pas appris toutes ses leçons des années précédentes. L’épisode ne nous raconte pas grand chose et se laisse alors porter par ce qu’il y a de plus pornographique en terme de torture à l’écran. C’est sympathique mais ce n’est pas suffisant. Il y a un manque cruel de matière pour une saison qui a pourtant encore des choses à raconter. Enfin, c’est ce que j’ai envie de croire étant donné que nous ne sommes qu’à l’épisode 8 et qu’il reste encore 4 épisodes avant la fin de la saison. La façon dont le found-footage est utilisé dans American Horror Story me plaît malgré tout. Il y a une vraie façon de faire qui me rappelle les meilleurs exemples du genre au cinéma. REC le premier. J’en parlais déjà la semaine dernière et c’est toujours autant visible cette semaine. Cela fait plaisir que la série fasse quelque chose qui visuellement ressemble à aucune autre saison auparavant. Elle a une ambition et elle le démontre. Le seul défaut qu’il y a ici c’est malheureusement l’histoire.
La narration manque de structure (et ce n’est pas la première fois que l’on peut taper sur les doigts de Ryan Murphy et cie à ce sujet) et surtout de matière à exploiter sur la longueur. Finalement, la déception est donc là mais rattrapée par de bonnes idées. Là aussi c’est un paradoxe qui reste très étrange pour American Horror Story. La série a beau faire des efforts d’un côté, elle nous lâche sur d’autres et c’est peut-être ce qu’il y a de plus dommage là dedans. Reste à voir comment cela va évoluer par la suite…
Note : 5/10. En bref, avec des efforts d’un côté, American Horror Story garde certains problèmes narratifs…
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