30 Août 2019
Carnival Row // Saison 1. Episode 1. Some Dark God Wakes.
C’est l’évènement de la rentrée sur Amazon Prime alors forcément, il fallait que j’aille voir ce que cette fiction de fantasy néo-noir pouvait nous offrir. Cependant, au départ c’était un film qui devait voir le jour grâce à l’écriture de Travis Beacham (qui a écrit Pacific Rim) mais Amazon Prime a décidé d’en commander une série en 2015 (oui, la série sort en 2019!). Tout cela a alors au départ attiré l’attention de Guillermo Del Toro qui devait co-écrire la série avec Beacham et le créateur des 4400 René Echavarria. La ligne directrice de Carnival Row a alors changé durant ces quatre dernières années, laissant sur le carreau Del Toro pour des problèmes d’emploi du temps et Jon Amiel reprend alors le flambeau de réalisateur de la série à Paul McGuigan. Echevarria semble avoir décidé qu’il était temps pour lui de se retirer du projet alors que Marc Guggenheim sert désormais avec Beacham de co-producteur exécutif. L’histoire de la gestation de Carnival Row est un peu chaotique, ce qui doit probablement être responsable du problème que ce premier épisode peut nous offrir.
Dans un monde fantastique à l’époque victorienne, où les créatures mythologiques doivent cohabiter avec les humains, le détective Rycroft Philostrate et une fée réfugiée du nom de Vignette Stonemoss vivent une dangereuse relation au cœur d’une société de plus en plus intolérante.
Avec tant de changements, une partie de la magie du projet de départ a donc dû s’en aller avec. C’est dommage car l’idée de départ est assez brillante, mélangeant des genres pour construire un univers proche du conte fantasy avec un brin de policier dedans, proche du polar noir. Avec un casting plutôt réussi (Orlando Bloom et Cara Delevingne en tête), je dois avouer que j’attendais autre chose de la part de Carnival Row. L’histoire d’amour entre Philo et Vinny n’est pas spécialement intéressante et c’est plutôt l’univers dans lequel les personnages évoluent qui est l’intérêt de Carnival Row. Le reste est alors très superflu et laisse alors un arrière goût déceptif.
La série a un autre problème, son envie d’en faire trop, beaucoup trop. Si Carnival Row était restée peut-être plus simple, elle aurait alors délivré quelque chose de plus pertinent. Je suppose que les futurs épisodes pourront permettre à la série de sortir de son cocon pas toujours palpitant, mais il y a à chaque recoin de ce premier épisode un sentiment de raté monumental avec de l’or entre les mains. Les métaphores que la série tente de délier tout au long de ce premier épisode afin de placer ses personnages manquent aussi d’ambition et d’envergure, comme si à chaque fois que Carnival Row voulait faire quelque chose, elle manquait à tous ses devoirs.
Quoi qu’il en soit, il y a du potentiel et ma curiosité va m’amener à aller voir ce que la série a encore en stock pour nous dans les prochains épisodes. Reste que les changements durant la gestation de Carnival Row ont sûrement dû être fatals à certaines bonnes idées.
Note : 4/10. En bref, une déception qui manque à ses devoirs.
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