11 Mars 2021
Il y a dans Generation énormément de choses à aimer, notamment car c’est mieux que Euphoria (HBO) à laquelle elle sera inévitablement comparée. Ce qui est intéressant dès le premier épisode de cette série c’est que la série parvient à capturer l’essence même des craintes des adolescents et leur désir constant de liberté. Produite par Lena Dunham (Girls) et créée par Daniel Barnz (Sortilège, Phoebe in Wonderland) et Zelda Barnz (Cake), la série parvient à créer un environnement qui me rappelle beaucoup plus Skins que Euphoria car Generation ne cherche pas à rendre tous ses personnages désespérés mais à leur donner de vrais moments de liberté. C’est toujours une série d’adolescents qui se cherchent, qui vont devoir gérer leur sexualité, les relations conflictuelles avec leur famille, leur propre identité et plutôt que de rendre le tout aussi dépressif que dans Euphoria, Generation prend le pari de raconter le tout sous un angle fun avec une véritable énergie palpable comme Skins pouvait faire à l’époque.
Au sein d'une communauté conservatrice, un groupe de lycéens explore leur sexualité. Cela met à l'épreuve leurs croyances sur la vie, la moral, l'amour et la famille.
Petit à petit, Generation nous plonge dans les aventures de chacun des personnages que l’on va suivre tout au long de la saison. Tout commence d’ailleurs avec Chester incarné par Justice Smith. Ce dernier est le personnage parfait pour nous intégrer dans l’histoire de la série. Il est extravagant à l’extérieur mais touchant à l’intérieur. Le personnage apporte une vraie énergie à ces trois premiers épisodes et parvient à nous faire pénétrer le reste du récit de façon intelligente. Chester incarne parfaitement le genre de personnage que l’on ne peut qu’aimer voir évoluer. On a tout un tas de personnages qui vont graviter autour de lui (Riley, Greta, Delilah, Nathan, Naomi et Arianna). Les relations entre les personnages peuvent facilement faire écho à Skins car elles portent un regard contemporain sur l’adolescence sans pour autant tomber dans certains pièges qui ont fait d’Euphoria une série assez creuse (si l’on exclus les deux excellents épisodes indépendants diffusés au début de l’année).
Si je devais comparer Generation à une série, je dirais qu’elle ressemble à un peu plus à Elite (Netflix) ou même à On My Block (Netflix). Le mystère n’est pas un meurtre mais plutôt qu’une des filles (et on ne sait pas encore qui pour le moment) a accouché dans les toilettes d’un centre commercial. Tout n’est pas parfait mais les personnages sont intéressants et sont tous plus ou moins attachants et touchants. L’histoire de Nathan par exemple est vraiment touchante alors qu’il est dans une famille croyante et qu’il est gay. Niveau représentation de toutes les catégories d’adolescents possibles, Generation en fait presque trop. C’est le seul truc que je pourrais reprocher à la série pour le moment, d’avoir coché toutes les cases comme s’il fallait le faire absolument. Mais Generation se concentre aussi par moment sur les adultes ce qui permet de donner une toute autre perspective sur ce que vivent ces ados et tentent de s’adapter aux changements de la société.
C’est là que Martha Plimpton (Raising Hope) fait quelque chose d’excellent. Elle vole la place à tout le monde lorsqu’elle est dans une scène. Elle me fascine. Mais Justice Smith reste celui qui infuse la série de son énergie et sort du lot parmi tous les personnages que l’on a appris à connaître dans ces trois épisodes. Il donne à Chester quelque chose de charmant et touchant mais aussi parvient à en faire un véritable symbole de liberté. J’ai bien envie de voir ce que Generation a encore en stock pour nous.
Note : 6.5/10. En bref, une série avec des ados en quête d’identité et de liberté qui s’avère intelligente et fun.
Disponible sur HBO Max aux Etats-Unis. Prochainement en France
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