14 Février 2022
Le moins que l’on puisse dire c’est que la famille Byrde aime bien les emmerdes. Que cela soit quand elle les attire ou quand elle se met dedans, il y a toujours quelque chose pour eux en stock. Les scénaristes lancent avec ces sept épisodes la première partie de la dernière saison de la série. Je vais avoir du mal à dire au revoir aux Byrde mais le moins que l’on puisse dire c’est que la série n’a pas dit son dernier mot. Marty et Wendy étaient dans de beaux draps à la fin de la saison 3 alors que le cartel venait de tuer l’avocate. Cela a permis d’accélérer le rythme au dernier moment et donc de préparer ce terrain glissant où tout peut arriver. Le couple principal n’est plus vraiment le couple que l’on a connu aux débuts de la série. Ils sont désormais des partenaires d’affaire plus que des amours transits. Ils font tout ce qu’ils peuvent pour sauver leur peau et c’est justement ce qui rend le récit encore plus intéressant. Ce côté survival dans un monde de brut qui peuvent surgir à chaque instant me plaît et donne aussi à la saison un rythme particulier dès les premières minutes.
Si le couple reste un duo de héros étonnant, le reste des membres des Byrde est lui aussi face aux dangers de la saison. La saison 3 avait déjà déroulé pas mal d’intrigues donc cette saison aurait pu être celle de trop mais il n’en est rien. Les tensions familiales sont intenses et s’intensifient au fil des épisodes. Mais si la famille en elle-même est en train d’imploser, le business familial est lui aussi en danger. Omar Navarro veut que Marty négocie avec le FBI une immunité et Navarro n’ai pas du genre à aimer être contredit donc cette course contre la montre lance aussi de nouvelles hostilités. Si au fond Ozark reproduit des schémas qu’elle a déjà utilisée précédemment, elle délivre des intrigues nouvelles et dans la continuité de ce qu’elle a pu faire auparavant. Lorsque Jonah, le fils Byrde, se demande quelle place il a dans cette famille dysfonctionnelle alors le récit prend là aussi une tournure différente.
La menace est sous marine pour le moment mais elle n’a de cesse de s’intensifier au fil des épisodes grâce à des dialogues toujours travaillés. La série ne tombe pas dans le piège de l’action à tout prix et préfère alors intensifier les relations pour mieux les déconstruire et cerner les envies de chacun des personnages. Grâce à une assez bonne gestion du rythme, la saison est pour le moment plus efficace que je n’aurais probablement pu l’imaginer. Le récit prend le pari de se muscler en sept épisodes afin de ne pas faire retomber le soufflé et donc garder le spectateur alerte. Wendy et ses manipulations permettent aussi de délivrer quelque chose de neuf qui donne une totale liberté à Laura Linney. L’actrice est parfaite dans son rôle et à chaque apparition on ne sait jamais à quoi s’attendre avec son personnage.
Ces sept épisodes donnent aussi plus de place au FBI ce qui permet d’apporter une petite nouveauté. Le chaos est multiple et se multiplie au travers des personnages. Il faut dire que le business juteux des Byrde attire toutes les convoitises ce qui permet aussi de donner une seconde vie à des personnages secondaires. L’arrivée d’un nouveau personnage dans une saison finale peut être un échec mais la façon dont le détective privé s’immisce dans la vie des personnages est passionnant. Si Ozark ne se réinvente pas du tout ici, elle continue de développer son récit et à l’utiliser avec soin. Ces sept épisodes préparent un épilogue qui fait plein de belles promesses. Au tour des scénaristes de tenir leur pari.
Note : 7/10. En bref, première partie de saison réussie pour Ozark.
Disponible sur Netflix
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