11 Juillet 2022
Evil // Saison 3. Episode 5. The Angel of Warning.
L’histoire de soeur Andrea continue d’être l’une des meilleures intrigues de la saison. Ses visions de démons la mettent sur un piédestal alors qu’elle doit se retrouver face à Leland. Leland a un rôle assez secondaire dans la saison mais son nom est impliqué dans énormément de choses. Tant dans l’Eglise que dans sa petite entreprise maléfique. Il y a quelque chose de brillant dans cet épisode et cela vient de la façon dont le récit est conduit. Tout est fluide et tout fonctionne comme un tout. L’enquête de la semaine est celle d’un groupe de survivants d’un effondrement d’immeuble qui vont apercevoir un ange. Nos deux héros vont avoir des expériences indépendantes avec le même ange ce qui permet aussi de discuter un peu plus des éléments surnaturels de Evil et d’offrir deux perspectives différentes. Ce n’est pas la première fois que la série exploite ce genre de choses mais elle le fait une fois de plus de façon intelligente. Il y a cependant beaucoup d’intrigues dans le même épisode. Peut-être trop mais les scénaristes sont suffisamment intelligents pour les étayer toutes les unes les autres à sa façon.
L’enquête sur l’apparition d’un ange est intéressante mais ce n’est presque pas la meilleure chose dans cet épisode. Evil ne donne pas suffisamment de place à cette intrigue ce qui ne permet pas de réellement aller de l’avant. L’enquête est simpliste mais ne manque pas de bons moments (comme lorsque David arrive en oubliant son collier et que tout le monde le prend pour un policier). La vraie intrigue qui fonctionne dans Evil c’est celle de David qui défend soeur Andrea et ce qu’elle voit et entend. La série est assez maligne pour créer quelque chose de malin et soigné. C’est la partie que j’ai préféré dans cet épisode et soeur Andrea est l’une des meilleures choses que la saison a fait depuis ses débuts. Pour ce qui est de Sheryl, sa façon d’interagir avec le démon est amusante. C’est un vrai délire que seule une série comme Evil est capable de mettre en oeuvre mais cela fonctionne. C’est un arc narratif amusant et Sheryl a enfin l’occasion d’être drôle en plus de jouer la patronne maléfique. C’est finalement la meilleure évolution que les scénaristes pouvaient donner à Evil avec ce personnage.
Avec un manque cruel de temps pour développer toutes les intrigues de l’épisode correctement, celui-ci se prend régulièrement les pieds dans le tapis. Pour offrir une conclusion logique, l’épisode échappe alors à tout ça et me déçoit par moment. Comme les enfants qui sont ici une vraie tare dont la série n’avait pas besoin. Je n’ai rien contre les enfants de Kristen mais ils alourdissent ici l’épisode sans que cela ne soit percutant. C’est même ennuyeux à souhait. En somme, Evil délivre ici un épisode mi figue mi raisin avec de bonnes idées d’un côté et des trucs qui ne collent pas vraiment de l’autre.
Note : 6.5/10. En bref, il y a de quoi s’amuser mais peut-être trop de gourmandise pour réellement apprécier la totalité.
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