7 Septembre 2022
Industry // Saison 2. Episode 6. Short to the Point of Pain.
Il y a une fois de plus une vérifiable force dans Industry et cela se ressent tout au long de cet épisode. Mais c’est la fin de cet épisode qui m’impressionne encore plus. Industry a cette qualité cette année qui me ramène aux meilleures années de certaines séries dont… Mad Men. Les deux séries sont différentes mais ont des dialogues travaillés. Les scénaristes se sont déchaînés cette année pour délivrer des personnages soignés, développés et intelligents. Mais au delà de ça c’est leur développement qui continue de me fasciner. Comme Mad Men, Industry fonctionne par son environnement de travail qui permet de développer par la suite la vie personnelle de chacun d’eux. Dans l’épisode précédent, Industry confrontait certains de nos personnages fétiches à leur passé, leur famille. Cette semaine, nos employés de Pierpoint doivent comprendre que les relations qu’ils ont entretenus et construit depuis le début de la série ne peuvent pas forcément survivre avec leurs évolutions ou leurs ambitions. L’épisode précédent permettait aux personnages de comprendre que leur passé les a parfois bloqué dans leurs évolutions. Cet épisode veut les faire grandir afin qu’ils comprennent que le passé c’est le passé et qu’ils doivent tous penser à leur avenir.
Gus est plus ou moins le seul employé de Pierpoint qui a finalement cherché à se découvrir. C’est un peu un cas d’étude dans Industry. J’apprécie de voir Gus grandir et aller de l’avant. Gus a aspiré à une certaine vie et il s’est rendu rapidement compte qu’il n’en voulait pas. Yas de son côté a vécu dans l’opulence avec sa famille donc sa promotion est assez approprié. C’est comme une nouvelle étape dans sa vie. Tout cela même si cela ne va pas dans son sens d’un point de vue émotionnel. Cette saison d’Industry se concentre à la fois sur les personnages mais imagine aussi des enjeux importants dans le monde du trading, créant dans la salle des marchés des moments de tension palpitants et percutants. Même si le moment de gloire est parfois (et souvent) court, Industry sait utiliser ses personnages. Comme Harper qui va connaître aussi des bas alors qu’elle ne peut pas gagner à chaque fois. Les moments de gloire dans Industry sont courts car le monde évolue et ne vous attend pas. C’est clairement le message que la série tente de faire passer (et le fait avec un certain brio).
La scène qu’elle partage avec Eric dans la première moitié de l’épisode est intéressante et montre que finalement elle reste une employée comme les autres. Une autre scène avec Eric va prendre place à la fin de l’épisode alors qu’Eric délivre l’une des lignes de dialogues les plus mémorables vue dans Mad Men "Shut the door and take a seat" (titre de l'épisode 3.13 de la série d'AMC). Peut-être pas pour vous mais pour moi oui. Elle me rappelle Mad Men. Est-ce que Harper, comme Don Draper avant elle, est capable de se réinventer constamment afin de se construire un véritable futur ? Industry démontre qu’elle a tellement de qualités qu’elle ne peut pas être occultée. Cette série mérite d’être vue par le plus grand nombre. Les enjeux n’ont jamais été aussi grands que dans cet épisode.
Note : 9/10. En bref, une aventure palpitante et une fois de plus menée par des personnages forts.
Disponible sur OCS US+24
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