20 Octobre 2022
La bienveillance de la saison 1 de Big Shot faisait du bien. Avec cette saison 2, Big Shot décide d’opérer quelques changements pour coach Marvyn Korn et les Westbrook Sirens. Durant la saison 1, l’équipe avait permis à Korn d’apprendre des leçons de vie afin de le transformer en meilleur coach qu’il ne l’était auparavant dans la League professionnelle de basket. Ce n’est pas tout, il est même devenu un meilleur père pour sa fille Emma. Cette saison place donc Holly dans le rôle de coach de l’équipe rivale. Une astuce narrative simpliste pour créer de la tension entre Holly et Marvyn. Après avoir remporté le championnat de deuxième division l’an dernier, un record jamais établi auparavant, Marvyn veut que ses Sirens restent au sommet mais avec de nouveaux battons dans les roues. La gourmandise est un gros problème de David E. Kelley. La saison 2 de Big Sky était en grande partie ratée à cause de son envie de garder toutes les intrigues en ajoutant plein de nouveaux personnages à ceux que l’on connaissait déjà.
Big Shot a cependant été assez gourmande cette saison. L’introduction des garçons n’est pas une mauvaise chose en tant que tel mais alourdi par moment la série et nous éloigne de ce qui fonctionnait dans la première saison : l’histoire de toutes ces filles et du coach. En ajoutant les garçons, Big Shot se créée des enjeux artificiels supplémentaires mais à trop vouloir en ajouter je trouve que cela devient par moment un peu trop bourratif. On n’a plus autant de temps pour se concentrer sur l’évolution des filles et des héros de la série. Le fait que Holly soit désormais avec l’équipe adversaire n’arrange rien. J’aime bien qu’une série chorale puisse se développer avec plus de personnages mais en introduisant autant de nouveaux personnages d’un coup, Big Shot s’égare un peu. Elle perd la finesse et la légèreté touchante de la saison 1.
Cette série a cependant un avantage : celui de nous offrir des thématiques fortes sur les problèmes relationnels, le cyberharcèlement, gagner avec ses propres conditions, contrôler ses pulsions et sa colère, le sexisme et tout un tas de sujets qui continuent donc d’être utilisés cette année. L’avantage premier au delà de l’utilisation de ces thématiques riches, c’est que Big Shot ne se répète pas. La série offre de nouvelles perspectives pour tacler ces sujets ce qui change complètement de ce que l’on a pu voir précédemment. Les nouveaux membres du casting, certes trop nombreux, apportent une nouvelle énergie à la série. Notamment de nouveaux intérêts amoureux pour les filles avec l’équipe des garçons. On retrouve donc tous les éléments d’une série pour ado assez classique même si le fait que je sois attaché aux personnages grâce à la saison 1 permet de gagner en empathie avec la simplicité du récit.
Notamment Nick, incarné par Charlie Hall (Love, Victor) qui devient un intérêt amoureux pour Ava ET Louise, créant ainsi une rivalité assez rafraichissante. C’est classique mais cela colle parfaitement avec l’univers de Big Shot. Certains personnages sont absents durant la saison sans qu’il n’y ait de véritable explication. Comme Maggie Goodwin, l’ex petite amie de Marvyn, qui est parti sans explication. Si cela permet d’ôter un obstacle relationnel redondant pour Marvyn (notamment dans le triangle amoureux qu’il pouvait constituer avec Holly), je m’attendais tout de même à quelque chose de légèrement différent. La disparition de personnages sans explication reste un problème malgré tout dans le sens où Big Shot semble partir sur de nouvelles bases en oubliant d’où elle vient. Dans sa globalité, la saison 2 de Big Shot fonctionne correctement sans trop de difficultés. On retrouve le ton qui faisait le charme de la saison 1 avec des intrigues parfois trop pathos ou en tout cas trop de personnages à gérer en même temps pour que l’on ait le temps de respirer (en plus des personnages).
Note : 5/10. En bref, moins bonne que la première saison à cause d’un ajout conséquent de nouveaux personnages, Big Shot reste une série attachante malgré tout menée par un John Stamos toujours paternaliste et attachant.
Disponible sur Disney+
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