7 Juin 2023
The Idol // Saison 1. Episode 1. Pop Tarts & Rat Tales.
Au début, The Idol semble être une satire intéressante du monde des popstars. On y voit Jocelyn, incarnée par Lily-Rose Depp, lors d’un shooting photo. Peu à peu son visage se terni. On sent dans son regard qu’elle est arrivée au bout de ce qu’elle pouvait faire. Puis on nous invite à une session de danse au bord de la piscine entrecoupée d’une scène sur une photo scandale de Jocelyn qui se fait gicler sur la figure (littéralement). En soit, les dix premières minutes de The Idol sont intéressantes. Tant par l’esthétique que ce qui est proposé. Au delà, The Idol est d’un ennui mortel qui démontre à quel point Sam Levinson incarne le vide intersidéral. Co-créée avec The Weeknd, The Idol n’offre rien si ce n’est de l’érotisme vache et des longues séquences hasardeuses qui ne sont jamais scandaleuses. Quand The Idol a été vendue comme une série choquante, je dois avouer que l’on est loin de ce que pouvait proposer Euphoria dans le genre (du même créateur). Tout au long de l’épisode, The Idol n’a de cesse d’errer et de créer cette romance toxique sans parvenir à faire éclore quoi que ce soit du récit. Au contraire, c’est tout l’inverse. Car ce que m’a inspiré réellement cet épisode c’est l’ennui.
Suite à sa dernière tournée entachée par une dépression nerveuse, Jocelyn est déterminée à récupérer son titre de pop star la plus populaire et sexy d'Amérique. Tedros, un propriétaire de boîte de nuit au passé trouble, ranime la flamme en elle. Cette nouvelle romance l’entraînera-t-elle au sommet de son art, ou la fera-t-elle basculer dans les tréfonds de son âme ?
Visuellement, on sent que la photographie a été travaillée. Au début de l’épisode avant que cela ne se transforme en mauvais téléfilm érotique des années 80. Si c’est l’inspiration alors cela fonctionne mais cela n’a rien de particulièrement intéressant d’un point de vue dramatique non plus. Il y a des références (notamment une à Britney Spears qui inspire Jocelyn) mais cela s’arrête justement à du name dropping sans intérêt. La répétition pour son single World Class Singer est sympathique mais au delà de ça, The Idol ne sait clairement pas ce qu’elle veut faire et fini par tomber dans un trou noir. Jusqu’à la dernière image de cet épisode (qui est assez ridicule et ressemble à un mauvais roman érotique cachée dans la librairie d’une gare), The Idol ne propose rien. Elle veut choquer mais n’y parvient jamais. Elle veut raconter des personnages mais ceux-ci sont vides. Le pire étant Tedros incarné par The Weeknd dont le jeu d’acteur est plus que mauvais. Quand on sait à quel point The Idol a coûté cher à HBO, je me demande vraiment comment c’est possible d’investir dans un produit aussi creux.
Si The Idol cherche clairement à s’inspirer de l’histoire de Britney Spears (que la série cite ouvertement), Sam Levinson ne connait pas grand chose au monde qu’il dépeint. Même avec l’aide de The Weeknd, qui reste une pop star lui aussi, The Idol ne décolle pas d’un point de vue narratif. Abel Tesfaye ne méritait pas spécialement quelconque ovation pour avoir écrit un truc aussi mauvais avec le créateur d'Euphoria. Si ce dernier aime discuter des névroses, il est parvenu à le faire de façon bien plus intéressante dans son autre création qu’ici.
Note : 3/10. En bref, au début cela semble être une série intéressante et puis l’ennui s’installe autour de cette romance toxique sans intérêt, incarnée comme dans un vieux téléfilm érotique du dimanche soir.
Disponible dans le Pass Warner
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