Critiques Séries : DOC (2025). Saison 1. Episode 1.

DOC // Saison 1. Episode 1. If at First You Don’t Succeed…

Les séries médicales sont un pilier incontournable du paysage télévisuel, souvent dominées par des intrigues mélodramatiques et des personnages archétypaux. Pourtant, avec DOC (2025), Fox propose une approche différente. Adaptée de la série italienne Doc – In Your Hands, elle-même inspirée d’une histoire vraie, cette nouvelle série se distingue par une profondeur narrative et une exploration nuancée de la condition humaine. Si le genre peut parfois sembler saturé, DOC (2025) parvient à renouveler l'intérêt en mettant en avant des thématiques universelles : la perte, la rédemption et la quête d’identité. Elle entre dans la même case que Brilliant Minds, lancée en septembre dernier sur NBC (et qui vient tout juste de conclure sa première saison). 

Après une lésion cérébrale qui a effacé les huit dernières années de sa vie, le docteur Amy Elias, brillante chef du service de médecine interne à l'hôpital Westside de Minneapolis, retourne au bloc et navigue dans un monde inconnu où elle n'a aucun souvenir des patients qu'elle a traités, des collègues qu'elle a croisés ou encore de l'homme qu'elle aime maintenant.

Dès les premières minutes du pilote, DOC nous plonge dans un événement dramatique : le docteur Amy Larsen, interprétée magistralement par Molly Parker, est victime d’un grave accident de voiture. Cheffe du service de médecine interne à l’hôpital Westside, Amy se réveille après l’incident avec une amnésie rétrograde partielle, effaçant huit années entières de sa vie. Ce postulat initial pose immédiatement les bases d’un récit à la fois émotionnel et introspectif. Pour Amy, ce retour à la vie est un choc : elle découvre que son mariage avec Michael, autrefois heureux, s'est transformé en divorce amer. Sa fille Katie, qu’elle se souvient avoir laissée enfant, est maintenant une adolescente distante. 

À l’hôpital, son comportement passé lui a valu l’hostilité de nombreux collègues, à l’exception de quelques alliés improbables comme le jeune résident JT Coleman et l’intrigant chef résident Jake Heller. Le cœur de DOC (2025) repose sur le parcours d’Amy pour se reconnecter non seulement à son entourage, mais aussi à elle-même. Dans cette quête, la série aborde des thématiques complexes comme la difficulté de reconnaître ses erreurs et l’opportunité de repartir à zéro. Amy doit affronter son ancien moi, une femme brillante mais froide, dont l’arrogance et le manque d’empathie ont isolé ceux qui l’entouraient. Les flashbacks offrent un contraste saisissant entre l’Amy d’avant l’accident et celle qui tente, tant bien que mal, de reconstruire sa vie.

Molly Parker excelle dans ce rôle exigeant, incarnant avec justesse la dualité du personnage. Son interprétation de la confusion, de la douleur et de la résilience d’Amy confère à la série une profondeur émotionnelle rare. On suit avec fascination son apprentissage progressif de la compassion, un élément central qui donne à la série une dimension profondément humaine. Si DOC s’intéresse principalement à Amy, la série ne néglige pas ses personnages secondaires. Ces intrigues parallèles enrichissent la série, ajoutant des couches de complexité à un univers déjà dense même si pour le moment, avec ce premier épisode on ne sait pas où la série veut exactement aller. Il y a des pistes mais tout reste à construire et à explorer. 

Contrairement à de nombreuses séries médicales qui misent sur le sensationnel, DOC (2025) adopte un ton mesuré. Les mystères médicaux et les défis cliniques, bien qu’omniprésents, ne prennent jamais le pas sur les personnages et leurs dilemmes éthiques. La série s’attarde sur l’humanité des soignants, soulignant les tensions entre vie personnelle et professionnelle. Cette approche réaliste et réfléchie permet à DOC de se démarquer dans un genre souvent critiqué pour son excès de drame. Le concept de DOC — une femme confrontée à une amnésie qui lui offre l’opportunité de changer — est fascinant, mais soulève des questions sur la longévité de la série. Les relations entre les personnages, notamment celle entre Amy et Jake, pourraient offrir des pistes narratives intéressantes. 

Toutefois, le risque est que la série retombe dans les schémas classiques des drames hospitaliers, perdant ainsi ce qui la rend unique. DOC (2025) n’est pas qu’une simple série médicale : c’est une exploration riche de la résilience humaine, portée par une performance exceptionnelle de Molly Parker. Bien que son concept de base puisse limiter sa durée de vie, la première saison offre une narration captivante et des personnages complexes qui méritent d’être découverts. À travers Amy Larsen, DOC rappelle que même face aux pires épreuves, il est possible de trouver des opportunités de renouveau et de rédemption.

Note : 7/10. En bref, dans un genre saturé, DOC (2025) parvient à apporter une perspective nouvelle, prouvant que la télévision peut encore surprendre, même avec des cadres familiers comme Brilliant Minds avant elle cette saison.

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