Critiques Séries : The Good Wife. Saison 4. Episode 8.

The Good Wife // Saison 4. Episode 8. Here Comes The Judge.

The Good Wife est connue pour être une série judiciaire surprenante, jouant avec les rouages de la justice américaine. Cette semaine encore, nous allons découvrir quelque chose d'autre : le fait qu'un juge soit jugé par un autre juge pour savoir s'il est bien capable de juger une affaire. Dis comme ça c'est très complexe mais au fond, il n'y a rien de plus basique. Et pourtant, "Here Comes the Judge" est parvenue à créer une dynamique nouvelle. Jouant dans un premier temps avec le nouveau poste de Laura Hellinger. Elle est maintenant avocate pour le compte de la défense et du bureau de Peter Florick. Il était intéressant de la voir lors de sa première affaire sous cette casquette. Les douze premières minutes de l'épisode étaient parmi les plus jouissives de toute l'histoire de la série. Entre le bizutage en règle de Will et sa réponse à la fin, moi je n'ai pu m'empêcher d'en rire et de passer un agréable moment face à cette joute verbale. Je ne peux demander mieux de la part de The Good Wife que de livrer des dialogues juteux entre ses personnages.

Tout débutait pourtant de façon assez classique mais petit à petit, l'épisode dérive vers quelque chose de très différent et de nouveau. L'affaire de départ est donc très rapidement oubliée (celle d'un homme qui a tué le mari de sa maitresse uniquement pour pouvoir partir avec elle à l'autre bout du monde). Et l'on met donc les personnages dans une situation inédite. J'ai trouvé intéressant de voir un juge se faire juger sur sa capacité à juger une affaire. Outre le fait que le juge Creary, incarné par le très bon Judd Hirsch (Numb3rs) se retrouve dans cette spirale infernale, j'ai adoré le fait que Will aille contre lui du début à la fin alors qu'au fond c'est lui qui a plus à se reprocher. Toute cette affaire a également permis le retour du juge Dunaway incarné par le très sympathique Kurt Fuller. Les dialogues de cet épisode est ce qui fonctionne le mieux. Bien évidemment, The Good Wife aurait pu pousser le bouchon un peu plus loin mais c'était déjà tellement excellent que je n'ai pu m'empêcher de prendre un pied pas possible.
Et ce n'est pas uniquement autour de l'affaire de la semaine mais également autour de toutes les intrigues gravitationnelles. Je pense notamment aux scènes entre Will et Kalinda. Même si je suis déçu de ne pas revoir cette dernière prendre un verre avec Alicia, j'ai trouvé plutôt intéressant de voir cette toute nouvelle configuration amicale. Peut être que la suite sera encore plus intéressante de ce point de vue là. En tout cas, j'ai bon espoir. Du côté de Grace, une fille de son école, s'appelant également Grace s'est donnée la mort après que son petit ami, Connor, l'ait largué. L'histoire était plutôt bien traitée et permet à Grace d'avoir un peu de temps d'antenne ce qui n'est pas négligeable. J'aime beaucoup la famille Florick et le fait que l'on s'intéresse à ses enfants était un choix judicieux. Aussi du point de vue de Grace que de celui de Zach. Ce dernier aussi va avoir droit à son moment de gloire. Plus il s'implique dans la campagne de son père, plus Eli découvre que cet élément est indispensable.

Je suis certain que Zach sera un nouveau Eli en puissance si la série a le temps de développer un peu plus ce personnage dans l'avenir. Quant à Cary, son face à face avec le mari de Kalinda était tellement jouissif. La jalousie de ce dernier face à Cary pourrait être une excellente chose, notamment grâce à la scène finale qui va donner un vrai coup de fouet à la suite de la saison. Finalement, The Good Wife délivre encore une fois un très bon épisode. Mais au delà du très bon épisode il y avait quelque chose de nouveau et de très différent par rapport aux semaines précédents. Ce côté brillant, léché et soigné me donnerait presque complètement cinglé à l'idée d'attendre le prochain épisode. Mais je vais être patient car il faut bien l'être dans ce genre de circonstances.

Note : 10/10. En bref, un des meilleurs épisodes de la série.