Hannibal // Saison 3. Episode 13. The Wrath of the Lamb.
SERIES FINALE

A l’issue de cet épisode, on comprend pourquoi NBC a annulé Hannibal. Elle ne l’a pas vraiment annulée dirons nous, elle a juste annoncé la fin d’une série qui s’achève. La dernière scène de cet épisode fait tout de même très gay friendly où Hannibal et Will partageraient finalement une romance. C’était assez efficace et je dois avouer que globalement, le narration de la série fonctionne très bien de ce point de vue là. Hannibal parvient donc à achever l’histoire de Dragon Rouge dans cet épisode et ce de façon assez intelligente. En effet, « The Wrath of the Lamb » a beau sortir un peu des sentiers battus par les autres adaptations, je trouve qu’il fonctionne plutôt bien dans sa façon d’utiliser les personnages. Ce dernier épisode peut à la fois laisser une porte ouverte à plus mais aussi terminer la série comme il se doit. C’est la plus belle image qu’il soit que Hannibal et Will décident de se suicider ensemble. C’est pas une belle image ? Non ? En tout cas, la série veut reste assez logique. La relation entre Hannibal et Will a toujours été au centre de l’histoire de cette série alors que cela se termine de cette façon c’est d’autant plus logique. Par ailleurs, j’ai beaucoup aimé l’ouverture de l’épisode. On nous berne un peu au départ étant donné que l’on nous fait croire, comme à notre chère amie aveugle, que Red Dragon s’est suicidé et a laissé sa dulcinée au milieu des flammes.

Sauf que l’on découvre bien rapidement qu’il ne s’est pas suicidé, que ce n’est pas du tout son corps et qu’il y avait beaucoup plus que l’on aurait pu l’imaginer au départ. La série continue par ailleurs à nous offrir de l’horreur à sa façon, ce côté morbide que la série aime depuis ses débuts. C’est dans compter sur des scènes plus psychédéliques (l’image d’un Hannibal dans une église alors qu’il est réellement toujours dans sa camisole de force et avec sa muselière). Il y a quelque chose de désuet dans cette série qui m’a toujours plu et qui fonctionne à merveille dans cet épisode. La menace Dragon Rouge parvient à faire quelque chose d’assez fun. Will lance de son côté son plan afin de détruire le vilain de la saison. Francis Dolarhyde a été incarné avec beaucoup de saveur par un Richard Armitage assez glaçant. A côté, Mads Mikkelsen était bien plus chaleureux sous les traits d’Hannibal. C’est ce que j’ai ressenti tout au long de cette seconde partie de saison mais également dans ce dernier épisode. Je me demande si au fond, dans ce dernier épisode les choses ne sont pas encore plus horribles. Will et Hannibal forment à côté de ça un duo assez étonnant, surtout sur la fin. La grande scène finale de l’épisode était terriblement efficace car elle utilise les personnages de façon élogieuse.

L’association d’Hannibal et Will contre Francis a donné quelque chose d’assez sensuel. La chorégraphie, aidée par la mise en scène, fait que cela fonctionne plutôt bien dans son ensemble. Ce que je regrette presque c’est qu’il n’y ait pas de saisons supplémentaires. On a déjà plus ou moins vu tout ce que l’on devait voir (et même si cela manque de clin d’oeil à d’autres films, cela reste suffisamment sympathique pour que l’on n’ait pas à s’en faire). La porte reste cependant ouverte et je me demande si le projet de film pour « conclure » le tout va réellement voir le jour. En tout cas je ne suis pas de ceux qui en ont besoin. Si je devais faire le bilan de cette série, je dirais qu’il est plus que positif. Cette saison 3 a même su surclasser les deux précédentes. Il faut dire qu’elle a été aidée par l’histoire de Dragon Rouge mais peu importe, il y a plus à voir que ça. C’est aussi un travail minutieux sur les personnages et les relations qu’ils entretiennent qui a fait quelque chose d’aussi réussi cette année. Les relations entre Jack et Alana, Will et Hannibal, Dragon Rouge et Hannibal, Bedelia et Hannibal, etc. tout cela a participé à donner de l’élan à une saison qui a su rester fidèle à son idée stylistique de base. Si Anthony Hopkins avait réussi à imprégner Hannibal de son charisme, Mads Mikkelsen a réussi à l’effacer en bonne et due forme. Je me demande si ce n’est pas ce qu’il faut retenir avant tout…

Note : 9/10. En bref, belle fin et surtout belle dernière image, concluant à merveille une belle série.