Critiques Séries : The Last Kingdom. Saison 1. Pilot et Episode 2.

Critiques Séries : The Last Kingdom. Saison 1. Pilot et Episode 2.

The Last Kingdom // Saison 1. Episodes 1 et 2. Pilot / Episode Two.


Les séries historiques du genre de The Last Kingdom ne sont pas nouvelles. C’est quelque chose que l’on retrouve depuis quelques temps avec Vikings et plus récemment avec The Bastard Executioner. Sauf que si cette dernière n’est pas réussie, The Last Kingdom est bien plus passionnante que je n’aurais pu l’imaginer au premier abord. Quand on cherche à regarder une série de ce genre aujourd’hui, il y a une offre beaucoup plus importante qu’il y a quelques années et je trouve que celle-ci parvient à rester assez proche de ce qu’elle peut raconter, développant les personnages et l’histoire de façon intelligente, sans vouloir constamment nous introduire à de nouveaux personnages, de nouveaux univers sans véritablement prendre le temps de nous raconter quoi que ce soit sur l’un ou l’autre. Le premier épisode des deux vient nous raconter les origines de l’histoire, la façon dont The Last Kingdom va par la suite développer son univers et ses personnages. On a besoin d’avoir énormément de choses et c’est ce que l’on nous offre. Sauf que même s’il y a énormément d’informations dans cet épisode, on n’a pas l’impression que Stephen Butchard (Stolen, Good Cop), le créateur de The Last Kingdom, en fasse des tonnes. Au contraire, je trouve que c’est un premier épisode d’exposition assez simple qui permet d’établir sans trop d’efforts les personnages, les lieux et le ton de la série.

En Angleterre, au 9ème siècle, Uhtred, le fils d'un noble, kidnappé par les Vikings lorsqu'il était enfant, doit choisir entre son pays natal et le peuple qui l'a élevé.

On se retrouve donc au 9ème siècle en Angleterre durant un conflit : celui des divers royaumes d’Angleterre et le besoin d’en créer un seul au final. Du coup, The Last Kingdom a quelques liens avec Vikings, notamment car les vikings sont de la partie mais cela ne veut pas pour autant dire que les deux séries se déroulent au même moment de l’Histoire. C’est une époque riche en conflits, en guerres, au milieu d’un pays fracturé entre ses divers royaumes et le besoin de chacun d’engloutir l’autre. C’est toujours très bien écrit au fil de ces deux premiers épisodes alors que l’histoire tourne autour de Uhtred, un fils kidnappé par les Vikings lorsqu’il était enfant et qui doit maintenant choisir entre deux camps : son pays natal ou bien les vikings qui l’on élevé. C’est beaucoup plus intéressant que ce que fait The Bastard Executioner par exemple. Accessoirement, Uhtred avait été kidnappé par le brutal Ragnar (et il n’y a pas de lien avec le Ragnar de Vikings) et après avoir laissé la tête de l’ainé de la la famille d’Uhtred aux portes de Bebbanburg, il avait alors décidé de garder le plus jeune, Uhtred, avec lui et de le prendre sous son aile. D’ici la fin de l’épisode, The Last Kingdom passe alors pas mal d’années en avant afin de nous embarquer au coeur de l’intrigue et de ce qu’elle a de plus important.

Bien que The Last Kingdom soit une histoire assez standard (surtout pour ce genre de fictions), ces deux premiers épisodes représentent malgré tout un point de départ prometteur et divertissant. Les détails du script sur la thématique de la série sont toujours bien accueillis et surtout utilisés. Il y a aussi pas mal de choses qui sortent du lot dans ce premier épisode et les détails (des noms de famille aux endroits, etc.) permet de garder une certaine logique réaliste. Pourtant, le premier épisode par exemple embarque une histoire d’un point A à un point B sans jamais vraiment faire de vagues et c’est presque dommage mais il y a tellement de choses à entendre dans cette série que l’on finit par être conquis. On peut également être conquis par Alexander Dreymon (American Horror Story) qui, sous les traits de Uhtred of Bebbanburg trouve toujours un moyen de nous surprendre. Tant par le côté violent de son personnage (ses racines vikings) que son côté le plus tendre (sa famille massacrée). Ce n’est pas facile de faire des séries de ce genre là, surtout qu’il y a souvent des tas de personnages différents à gérer dans des univers qui ne sont pas toujours directement les mêmes. Par chance, The Last Kingdom surprend le téléspectateur efficacement en lui donnant toutes les clés nécessaires à sa réussite. C’est rafraîchissant de voir que cette série ne cherche pas à moraliser quoi que ce soit ou même à prendre partie avec les Danes ou encore les Anglais.

Plutôt que de prendre parti, The Last Kingdom cherche à dépeindre cette période de l’Histoire sanglante, instable et dirigée par des conflits de valeurs totalement différentes. Dès l’introduction des vikings la série prend forcément un tournant intéressant, permettant de voir la globalité de cette série différemment de ce que l’on aurait probablement pu imaginer au départ. Il reste encore 6 épisodes et je dois avouer que je suis plus que curieux à l’idée de les découvrir.

Note : 8/10. En bref, une belle et bonne mise en bouche.

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delromainzika

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R
En même temps the last kingdom c'est une adaptation de roman, the bastard executioner est une creation de kurt sutter mais elle rate.<br /> Ceci explique cela!
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D
Ah x) Je découvre le fait que c'est adapté. En tout cas, c'est pour le moment diablement efficace. Et Bastard Executioner, bien qu'elle ne soit pas aidée par des romans, aurait au moins pu être aidée par le talent de Sutter mais c'est bien vide :(