Critique Ciné : Voyez comme on danse (2018)

Critique Ciné : Voyez comme on danse (2018)

Voyez comme on danse // De Michel Blanc. Avec Karin Viard, Carole Bouquet et Charlotte Rampling.


La rentrée est déjà bien entamée mais aucune comédie française n’a réussi à véritablement me faire rire ou en tout cas à me donner l’impression que le scénariste et réalisateur voulait casser les codes. Puis j’ai vu Voyez comme on danse, une comédie légèreté, un vaudeville à multiples personnages qui ont tous un liens à un moment ou à un autre. Cela fait plaisir de voir une comédie française drôle du début à la fin, avec ses éléments dramatiques mais surtout ses situations comiques. Comment ne pas tomber sous le charme de Karin Viard qui, dans toutes ses situations, est une femme excessivement drôle. C’est d’ailleurs elle qui m’a donné envie de regarder Voyez comme on danse au départ et je ne regrette pas du tout l’aventure, bien au contraire. Car le reste du casting nous réserve lui aussi de bonnes surprises comme Charlotte Rampling en bourgeoise esseulée par les manigances de son mari, dignes d’un Jérôme Cahuzac (ce dernier incarné par Jacques Dutronc). Puis il y a Carole Bouquet en femme aigrie par le temps qui pense à manger vegan et qui a émasculé son mari, incarné par Jean Paul Rouve. C’est plein de petits personnages qui ont tous un vrai lien les uns avec les autres et qui trouvent ensemble un moyen de nous amuser.

Voyez comme ils dansent…
Julien sent comme une présence hostile derrière lui en permanence.
Alex, son fils apprend qu’Eva, lycéenne de 17 ans a oublié de le prévenir qu’il allait être père.
La mère d’Eva, Véro, dans une sale passe depuis sa naissance pense qu’elle va être obligée d’arracher le sac des vieilles pour nourrir le futur enfant.
Elizabeth, dont le mari Bertrand s’est volatilisé, voit sa maison dévastée par une perquisition.
Lucie exaspérée par les délires paranos de Julien, son mari, est au bord du burn out conjugal.
Serena, la maîtresse de Julien sent qu’il lui ment. Julien ne sent pas que Serena lui ment aussi.
Loïc, fils ainé de Véro, seul élément stable de la bande ne l’est pas tant que ça.
Sans oublier un absent toujours très présent…

Les répliques sont acerbes et ciselées, dans un monde où la comédie française a bien du mal à m’étonner (ce n’est pas Alad’2 qui m’a plu et Le Jeu m’a déçu ces derniers temps) mais justement, dans cette suite de Embrasse qui vous voudrez (16 ans plus tard), les pérégrinations de cette famille étonnante fonctionnent toujours aussi bien. Michel Blanc a réussi à moderniser sa comédie et sa façon de faire tout en restant fidèle au produit de départ que j’avais tant aimé. Le rythme est quant à lui bien présent, afin de ne jamais laisser échapper une once d’ennui. On aurait pu s’ennuyer, mais il n’en est rien. C’est même tout le contraire qui se passe ici. Finalement, Michel Blanc réussi l’exploit de délivrer l’une des meilleures comédies françaises de cette année avec une recette simple : un bon casting et de bonnes répliques autour d’une histoire familiale qui rassemble et permettra sûrement à certains et certaines de se retrouver dedans. Car en plus de ça, Voyez comme on danse n’oublie pas que la société a changé en seize ans et que les évolutions ont forcément une conséquences sur la vie des personnages mais les rôles sont à la hauteur du talent de chacun et l’on ne pouvait pas demander mieux.

Note : 7.5/10. En bref, agréable surprise.

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