La Casa de Papel (Partie 3, 8 épisodes) : O bella ciao...

La Casa de Papel (Partie 3, 8 épisodes) : O bella ciao...

« Una matina, mi sono alzato, O bella ciao, bella ciao, … »
Comment ne pas entendre dans sa tête cette chanson quand on lance la partie 3 de La Casa de Papel. Et la série fera du fan service sur cette chanson au milieu de la saison. Si cette suite parait parfois un brin opportuniste dans le sens où la Partie 1 et 2 se suffisaient amplement pour raconter une histoire jusqu’au bout, La Casa de Papel me rappelle une série des années 2000 : Prison Break. Et la comparaison n’est pas bête état donné que la série suit ici les mêmes codes de l’action omniprésente et des rebondissements parfois un brin saugrenus. Mais le succès de La Casa de Papel sur Netflix a donné envie à ce dernier d’en commander une suite (divisée en 2 parties comme la première histoire) et avec l’artillerie dont Netflix peut se féliciter d’avoir, la Partie 3 a décidé d’en mettre plein les yeux à ses téléspectateurs.

L’idée du retour est quant à elle maligne et suffisamment passionnante pour donner l’envie au téléspectateur d’enchainer les épisodes sans se rendre compte qu’il est déjà en train de liquider un stock de huit épisodes (avant d’attendre au moins jusqu’au premier trimestre 2020 pour voir la suite). Avec un budget doublé (voire triplé) pour cette nouvelle saison, La Casa de Papel jouit de moyens dont elle ne disposait pas auparavant et à l’écran, cela se ressent. Sans parler du fait que Netflix a fait construire des studios tout neuf dans la banlieue madrilène, un argument de choix pour que les Espagnols, européens et internationaux aient envie de voir une suite. Alex Pina et son équipe ont donc pondus de nouveaux épisodes et une suite qui reprend les mêmes codes que la première histoire.

La Casa de Papel reste une série addictive avec une maîtrise indéniable du rythme et des rebondissements qui par moment s’enchaînent à la pelle dans un épisode; La série décide alors ici de multiples les lieux, les temporalité et les intrigues pour un rendu qui s’avère assez étonnant. De nouveaux personnages viennent aussi agrémenter ce casse, comme Lisbonne (que l’on a connu dans les deux premières parties sous le nom de Raquel), une nouvelle inspectrice qui aime sucer (des sucettes) et machiavélique, Palerme qui est plus ou moins l’ex amant de Berlin (et permet donc de retrouver un peu de ce dernier décédé à la fin de la Partie 2), ou encore notre otage au syndrome de Stockholm qui a eu un enfant avec Arturo et que Denver élève maintenant comme le sien (d’ailleurs, le retour d’Arturo était une bonne idée, que la série laisse serpenter tout au long de la saison).

Quand on retrouve les personnages de cette saison 3, La Casa de Papel n’a pas vraiment changé si ce n’est que les personnages sont maintenant plus riches et peuvent donc se permettre plus facilement certaines choses. Avec une saison plus politique, la série s’engage et propose de rester fidèle au concept de départ et surtout le symbole que les Dali ont créé pendant leur casse de la fabrique de billets espagnole. Grâce à une gestion totale des intrigues et des rebondissements, cette saison 3 est aussi efficace que les précédentes et aussi savoureuse. Bien qu’un brin opportuniste, qui aura envie de bouder l’idée de retrouver tous ces personnages? Pas moi.

Note : 7.5/10. En bref, un rythme toujours soutenu et de belles surprises.

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