Je te promets (Saison 1, 12 épisodes) : la famille et la vie à la sauce française

Je te promets (Saison 1, 12 épisodes) : la famille et la vie à la sauce française

« Je te promets le sel au baiser de ma bouche, des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces… »

Sur ces paroles de Je te promets de Johnny Hallyday s’ouvrent la première saison de l’adaptation française de This is Us. Je dois avouer qu’avant de commencer Je te promets, je n’étais pas le plus convaincu par l’idée que TF1 adapte cette magnifique série familiale. J’avais peur qu’ils dénaturent le récit et que l’on se retrouve avec un raté de plus. Pourtant c’est tout l’inverse qui se passe. Je te promets est une série magnifique sur la famille et qui aborde des sujets de société forts changeant ainsi un peu la façon d’aborder la famille par rapport à la série américaine. Aline Panel, Brigitte Bemol (Doc Martin, Les invincibles) et Julien Simonet (Doc Martin, Amour & turbulences) s’associent dans cette adaptation fort compliquée sur le papier mais réussie à l’écran. On peut facilement aimer les deux séries, notamment car si la mécanique est la même et que certaines intrigues se ressemblent, les scénaristes ont fait tout un travail intéressant afin d’ancrer Je te promets dans la société française et pas dans une société imaginée pour coller au plus près de la série américaine.

 

Paul et sa femme Florence attendent avec impatience la naissance de leurs triplés. De leur côté, Mathis, un trader comblé vient de retrouver son père biologique mais hésite à le rencontrer ; Maud, une jeune femme en surpoids, n’arrive pas à maigrir et cherche un sens à sa vie et Michaël, footballeur d’un gros club de Ligue 1 voit sa carrière stoppée après un incident malheureux. Alors que Paul, Mathis, Maud et Michaël fêtent leurs 37 ans, ils font face à des choix importants, qui vont bouleverser leurs vies…

 

L’une des choses les plus intéressantes dans Je te promets ce sont les sujets de société. La série aborde la grossophobie, le racisme ordinaire, le harcèlement scolaire, etc. Tous ces sujets sont très actuels en France et je dois avouer que c’est fait de façon séduisante. La série ne cherche pas à être meilleure que son inspiration d’origine mais simplement utiliser le principe de This is Us afin de construire ses propres histoires et ses personnages. Bien évidemment, de nombreuses histoires de Je te promets font écho aux histoires de la série originale mais la série nous fait revivre des moments très français comme la coupe du monde 1998, les élections et puis la musique française qui est mise à l’honneur. Il y a bien évidemment le générique de la série (qui doit coûter un petit paquet en droits d’auteur) mais d’autres références musicales qui nous font voyager intelligemment dans les époques.

 

Grâce à un ensemble qui fonctionne, Je te promets est une série qui a ses jolis moments. On partage la vie de cette famille avec plaisir sans renier pour autant Pearson mais simplement en cherchant à les oublier pour mieux profiter de ce que les scénaristes peuvent nous offrir ici. Les personnages ont tous des blessures qui permettent de creuser la personnalité de chacun. La surprise qui n’en est pas forcément une c’est bien Marilou Berry. Cette dernière est brillante sous les traits de Maud. Entre humour piquant et émotions, l’actrice navigue avec son personnage comme un poisson dans l’eau. On la sent impliquée dans le récit et je dois avouer que c’est fascinant. Le scénario exploite le talent de chacun de façon à ce que les émotions sortent naturellement. Les dialogues sont donc soignés et le casting les délivre de façon juste.

 

Je sais bien que beaucoup trouveront à redire sur Je te promets, notamment quand on est amoureux de This is Us mais je ne ressens pas de trahison. Ni dans l’adaptation, ni dans le fait que j’aime cette série française. Le rythme est suffisamment soutenu grâce à ce large casting qui ont tous des choses à raconter. Contrairement à This is Us qui aime faire des épisodes sur des personnages par moment, Je te promets parvient à souvent les rassembler afin de construire quelque chose qui va leurs permettre de partager leurs avis. Avec tout un tas de références très françaises, les scénaristes ont donc su renouveler un peu ce qui a déjà été fait dans la version américaine pour faire leur propre truc. Je n’en attendais pas moins de la part de TF1 tant l’enjeu ici était de construire une série qui ne dénature pas l’originale tout en faisant sa propre sauce.

 

Note : 6.5/10. En bref, une adaptation réussie qui aborde des sujets de société forts et ancre ainsi le récit dans la société française intelligemment.

Disponible sur TF1 et Salto

 

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